L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,15% vers 11h40 GMT et l'EuroStoxx 50 0,03%.

À Paris, le CAC 40 est stable à 4.325,20 points (+0,22 point ou 0,01%) mais Francfort cède 0,18% et Londres 0,19%.

Madrid (+0,27%), Milan (+0,53%) et Bruxelles (+0,61%) surperforment.

Les futures sur indices new-yorkais laissent présager à ce stade une ouverture en baisse de 0,3% environ pour le Dow Jones et le S&P-500.

Dans sa version préliminaire, l'indice Markit/HSBC des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier chinois a reculé à 49,6 ce mois-ci contre 50,5 en décembre, sous la barre des 50 séparant expansion et contraction, ravivant ainsi les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance chinoise.

Dans la zone euro au contraire, la croissance a de nouveau accéléré en janvier selon les PMI flash de Markit, en dépit d'un troisième mois de contraction en France.

Sur le front des valeurs, Pearson lâche 7,8%, de loin la plus forte baisse de l'EuroFirst 300, après un avertissement sur ses résultats , suivi de Nokia (-3,85%) dont les comptes trimestriels ont déçu .

La compagnie aérienne easyJet, qui attend une aggravation de sa perte sur les six mois à fin mars, cède 2,5% et l'équipementier pour semi-conducteurs ASML rétrocède 1,5% sur des prises de bénéfice après son bond de 7% mardi.

Le distributeur Delhaize (+8,2%) tire la Bourse de Bruxelles à la hausse après un quatrième trimestre meilleur qu'attendu tandis que l'indice Ibex-35 de Madrid profite de la bonne tenue de son compartiment bancaire après de solides résultats de Banco de Sabadell (+5,4%).

L'indice des banques, en hausse de 0,77%, affiche la meilleure performance des indices sectoriels de la zone euro alors que les valeurs technologiques (-1,19%) mènent les baisses.

Sur le marché des changes, l'euro reprend des couleurs face au dollar et au yen après les indices PMI de la zone euro. L'euro/dollar monte de 0,6% à 1,3629 à 12h40 GMT et l'euro/yen s'apprécie de 0,44% à 142,17 mais la devise européenne baisse en revanche face au franc suisse, ce dernier étant soutenu par la décision du gouvernement helvétique de durcir les critères de fonds propres des banques pour stabiliser les marchés hypothécaire et immobilier.

Le dollar canadien, lui, a plongé à un plus bas de quatre ans et demi alors que la Banque du Canada a, en creux, appelé de ses voeux une dépréciation de la devise pour relancer les exportations.

Sur le marché obligataire, les Bunds sont stables mais les taux des emprunts de pays dits périphériques remontent légèrement, l'offre étant jugée surabondante au lendemain de l'émission d'un emprunt espagnol de dix milliards d'euros, faisant suite à des émissions de l'Irlande, du Portugal et de l'Italie, et avant une nouvelle adjudication italienne la semaine prochaine.

"Il y a un peu une indigestion mais la demande incroyable qu'on a vue hier montre bien que les acheteurs sont toujours là", déclare un trader en faisant allusion aux 40 milliards d'euros d'ordres passés pour l'emprunt espagnol de mardi, un record pour un émetteur souverain en Europe.

Sur le marché pétrolier, le cours du Brent a effacé ses pertes du matin pour se stabiliser autour de 108,25 dollars le baril.

Véronique Tison pour le service français