La publication d'évènements majeurs outre-Atlantique cette semaine, dont la publication des chiffres mensuels de l'emploi américain, vendredi, et la réunion monétaire de la Réserve fédérale, mardi et mercredi, ont également favorisé l'attentisme.

À Paris, l'indice CAC 40 a clôturé sur une note stable (+0,07%) à 3.780,89 points. Le Footsie britannique a gagné 0,16%, mais le Dax allemand a perdu 0,32%.

L'indice EuroStoxx 50 a également fini sur une note étale (+0,01%), valeurs financières et technologiques en tête, tout comme le FTSEurofirst 300 (0,15%), qui se maintient près de son pic de près de deux ans à 1.172,99 points atteint en fin de semaine dernière.

"Les marchés ne montent pas en ligne droite", dit Garry Evans, stratège chez HSBC à London. "Je crois que certains investisseurs se rendent compte que tout n'est pas réglé."

A la clôture en Europe, les grands indices américains sont stables ou en légère hausse, dans un marché dominé par des résultats plutôt encourageants de Caterpillar.

Les craintes que les 1.200 milliards de dollars de réductions automatiques des dépenses de l'Etat américain, prévues le 1er mars, soient effectives si aucun accord n'est conclu sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, incitent également à la prudence.

En Europe, Monte dei Paschi di Siena (+0,65%) a effacé une bonne partie de son rebond de la matinée alors que la banque s'enfonce dans le scandale sur des contrats de dérivés malgré le feu vert donné par la Banque d'Italie samedi à son renflouement.

L'euro s'est stabilisé autour de son plus haut de 11 mois vis-à-vis du dollar, soutenu par des commandes de biens durables meilleures que prévu le mois dernier aux Etats-Unis et par l'optimisme croissant sur l'économie et le système financier de la zone euro.

Le yen s'est raffermi, sans que la tendance baissière de la monnaie japonaise ne soit remise en cause. Dans la nuit, il avait touché un plus bas depuis juin 2010 de 91,26 pour un dollar alors que le Premier ministre Shinzo Abe a demandé à la Banque du Japon d'atteindre son nouvel objectif d'inflation (2%) aussi vite que possible.

Sur le marché obligataire, les futures sur Bunds se sont stabilisés après leur décrochage de vendredi suite à l'annonce du remboursement anticipé d'une partie des prêts bancaires accordés en 2011 par la Banque centrale européenne - une bonne nouvelle pour l'économie de la zone euro mais pas pour les valeurs refuge que sont les fonds d'Etat allemands.

De son côté l'Italie a vu ses coûts de financement à deux ans tomber à leur plus bas niveau depuis mars 2010, Rome continuant de profiter d'une forte demande de la part d'investisseurs en quête de rendement pour placer sa nouvelle obligation zéro coupon.

Sur le marché pétrolier, le Brent se maintient au-dessus des 113 dollars, sans grande tendance, en attendant la réunion de la Fed et les indicateurs américains de la semaine.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat