À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 1,97% (+81,45 points) à 4.206,40 points. Le Footsie britannique a repris 1,77% et le Dax allemand 1,94%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a pris 2,13% et que le FTSEurofirst 300, qui avait touché la veille un creux depuis octobre 2014, a avancé de 1,95%.

Depuis le début de la semaine, la perte de ce dernier est ramenée à 0,37% et si le mouvement haussier se poursuit vendredi, il pourrait inscrire une première progression hebdomadaire en trois semaines.

Après un début de session hésitant, Wall Street avançait de quelque 1,5% au moment de la clôture en Europe, refaisant également une partie du terrain perdu la veille.

Les cours du pétrole, en baisse avant que Mario Draghi, le président de la BCE, ne commence sa conférence de presse à la suite de la décision de l'institution d'émission de laisser ses taux inchangés à leurs plus bas record, s'envolent de plus de 6%, repassant la barre, pour le brut léger américain, des 30 dollars le baril et s'éloignant de plus bas depuis 2003 touchés plus tôt dans la semaine.

Les turbulences sur les marchés financiers et les inquiétudes suscitées par les pays émergents, Chine en tête, conduiront la BCE à revoir sa politique monétaire en mars, a annoncé Mario Draghi, assurant que les taux devraient rester "à leurs niveaux actuels ou à des niveaux inférieurs pendant une période prolongée".

Si ces déclarations ont favorisé les actifs risqués que sont les actions et le pétrole, qui semblent évoluer de pair depuis le début de l'année, elles ont pesé sur l'euro, qui accuse un repli de 0,5% face au dollar.

L'indice regroupant les valeurs européennes liées aux matières premières, qui subissait avant l'ouverture la plus forte baisse sectorielle depuis le début de l'année, a repris 7,08%, ramenant sa perte à ce stade de l'année 2016 à 15,8%. L'indice pétrolier a gagné 3,70% et le compartiment automobile 3,29%.

Les actions des banques italiennes ont connu une vive hausse, entraînant un gain de 4,2% pour la Bourse de Milan, refaisant un peu du terrain perdu au cours des cinq séances précédentes en raison des inquiétudes relatives au volume important des créances douteuses qu'elles ont en portefeuille.

Le titre Banca Monte dei Paschi di Siena, la plus vulnérable et donc celle qui avait la plus touchée par le courant de défiance, a gagné 43,14% à 0,7300 euro, affichant de loin la plus forte hausse de la zone euro et ramenant sa perte depuis le début de 2016 à moins de 41%.

Derrière la banque italienne, l'action Pearson a gagné 17,4% à 732,5 pence après L'éditeur britannique de manuels scolaires et universitaires a annoncé une nouvelle restructuration qui le conduira à réduire ses effectifs de 10%, tout en maintenant son dividende, malgré la faiblesse attendue de ses résultats pour 2015 et 2016.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)