À Paris, le CAC 40 prend 0,67% (31,83 points) à 4.786,30 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax s'octroie 0,22% tandis qu'à Londres le FTSE recule de 0,06%, affecté essentiellement par le repli du secteur de l'énergie. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,35%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,38% et le Stoxx 600 0,54%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street quasiment stable, les investisseurs se montrant prudents en raison des incertitudes liées à la politique de Donald Trump.

En l'absence d'indicateurs majeurs à l'agenda, la tendance en Europe est animée essentiellement par les résultats d'entreprises.

Sur le plan sectoriel, seules les banques (-0,17%) et l'énergie (-0,26%) sont dans le rouge. Les valeurs cycliques comme la construction, le voyage et les loisirs progressent nettement avec des gains respectifs de 1,61% et 1,45%. Le compartiment des ressources de base (+0,73%) est également recherché.

Aux valeurs, Vinci soutient le CAC 40 avec une hausse de 5,26% à la faveur de ses résultats. Le groupe français de BTP et de concessions affiche également la meilleure performance de l'EuroFirst 300 et du Stoxx 600.

Son concurrent espagnol ACS s'envole de près de 4% à Madrid sur des anticipations d'une année 2017 solide pour le secteur. Persimmon, numéro deux de la construction résidentielle en Grande-Bretagne, bondit de 3,11%, prenant la tête du Foostie.

Le groupe pharmaceutique Sanofi gagne pour sa part 2,12%, deuxième meilleure performance du CAC 40 et de l'EuroStoxx 50 derrière Vinci après ses résultats.

Ailleurs en Europe, la deuxième meilleure performance du Stoxx 600 est pour l'assureur norvégien Storebrand, en hausse de plus de 5% après des résultats meilleurs que prévu et l'annonce d'un premier dividende en six ans.

Syngenta avance de 1,93%. Le géant suisse des pesticides et semences, qui a publié un bénéfice au-dessus des prévisions, a dit s'attendre à ce que son projet de fusion de 43 milliards de dollars (40,3 milliards d'euros) avec ChemChina soit finalisé au deuxième trimestre.

Côté baisse, le pétrolier Tullow Oil accuse le plus fort repli du Stoxx 600 après la publication d'une troisième perte annuelle consécutive.

ABB reflue de 2,36%. Le conglomérat industriel suisse a dit que 2017 serait probablement dominée par l'incertitude sur ses marchés.

Le géant danois du transport maritime A.P. Moller-Maersk, en queue de peloton du Stoxx 600 et l'EuroFirst 300, plonge de 5,07% après des résultats trimestriels nettement inférieurs aux attentes.

Le brasseur danois Carlsberg perd 2,62% malgré un bénéfice net légèrement supérieur aux attentes au titre de 2016.

Aux changes, le dollar monte de 0,36% face à l'euro, autour de 1,064, et progresse de 0,35% comparé à un panier de devises de référence, soutenu par les incertitudes politiques en Europe.

La remontée du dollar affecte les cours du baril de Brent et du brut léger américain qui refluent respectivement de 0,24% et 0,56% à près de 54 dollars et 51 dollars. Des signes montrent également un redémarrage de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis alors que l'Opep cherche à réduire son offre dans un marché excédentaire pour faire remonter les prix.

Sur le marché obligataire, l'écart de rendement entre la dette française et allemande progresse encore à 78,8 points de base, son plus haut niveau depuis novembre 2012, sur fond d'inquiétudes sur une éventuelle victoire de Marine Le Pen en avril.

(Avec Helen Reid; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)