Wall Street était attendue en léger repli et, comme souvent quand les marchés actions cèdent du terrain, les valeurs jugées sûres sont recherchées, comme en témoignent les progressions du dollar, du franc suisse, des Bunds allemands et des emprunts du Trésor américain.

À Paris, le CAC 40 reculait de 0,47% (-20,00 points) à 4.213 points vers 12h20 GMT. À Francfort, le Dax perdait 0,49% et à Londres, le FTSE cédait 0,41%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 abandonnait 0,63%.

La croissance de l'activité manufacturière s'est accélérée dans la zone euro en octobre mais à un rythme moins marqué qu'initialement estimé, selon des résultats definitifs d'une enquête menée auprès de directeurs d'achats qui suggèrent que la conjoncture reste déprimée.

Et, toujours selon des indices PMI, l'économie chinoise continue de s'essouffler à l'entame du dernier trimestre avec les difficultés persistantes du marché de l'immobilier et des perspectives peu encourageantes pour les exportations.

"(Les enquêtes PMI) confirment que le risque de stagnation reste réel en Europe et soulignent la nécessité pour la Banque centrale européenne (BCE) de monter sur le devant de la scène afin de trouver un remède au malaise qui affecte l'Europe", a déclaré Lorne Baring, directeur général de B Capital Wealth Management.

Le secteur des services aux collectivités accuse, de loin, la plus forte baisse de la cote (-1,84%), sous le coup du plongeon de quelque 12,5% de l'action Snam à la suite d'une décision des autorités de régulation baissant le tarif du stockage de gaz.

Dans le sillage du titre du transporteur de gaz italien, les actions Terna et Enel perdent respectivement plus de 6% et plus de 3,5%.

A l'autre bout du spectre, l'indice regroupant les valeurs européennes du voyage et du transport aérien prenait 1,29%, tiré vers le haut par le bond de près de 9% de l'action Ryanair après que la compagnie à bas coûts irlandaise a revu à la hausse ses prévisions de bénéfice.

Autre hausse, notable, le titre Puma prenait 7,11% à 181,80 euros, ce qui serait sa plus forte progression sur un jour en cinq ans si elle était confirmée, sur des rumeurs de marché évoquant la possible cession par le groupe français Kering de sa participation de 86% dans l'équipementier sportif allemand.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Patrick Vignal)