À Paris, l'indice CAC 40 perd 2,5% à 4.521,05 points à 9h15. À Francfort, le DAX abandonne 3,18% et à Londres, le FTSE cède 1,85%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 2,61% et le FTSEurofirst 300 de 2,35%.

Selon l'enquête Caixin-Markit auprès des directeurs d'achats (PMI), la contraction de l'activité manufacturière en Chine s'est accentuée en décembre. L'indice PMI est tombé à 48,2 en décembre, contre 48,6 en novembre, alors que le marché anticipait un léger rebond à 49 le mois dernier.

Ajoutant à cette mauvaise nouvelle, la banque centrale chinoise a fixé le cours pivot du yuan à son plus bas niveau depuis quatre ans et demi, ce qui a fait reculer la devise à son plus bas niveau depuis avril 2011 sur le marché intérieur et depuis septembre 2011 à Hong Kong.

Après ces annonces, la Bourse de Shanghai a perdu jusqu'à 7%, ce qui a conduit les autorités à suspendre les transactions pour la toute première fois, mettant un terme à la séance avec une heure et demie d'avance.

Tokyo a abandonné 3,06% et Hong Kong 2,68%.

A ce regain de volatilité en Asie s'ajoutent les tensions croissantes entre l'Arabie saoudite et l'Iran après l'exécution par Ryad d'un haut dignitaire chiite saoudien. Le régime de Ryad a suspendu dimanche ses relations diplomatiques avec Téhéran.

Ces nouvelles alimentent la hausse des cours du pétrole: le brut léger américain et le Brent gagnent environ 0,8% mais évoluent toutefois toujours en dessous de 38 dollars le baril.

Ce rebond limité ne permet pas aux valeurs pétrolières d'échapper au mouvement général de baisse: l'indice sectoriel Stoxx cède 2%, Total 2,5% et BP 1,3%.

Parmi les valeurs européennes exposées au marché chinois, Pernod Ricard abandonne 3,33%, la plus forte baisse du CAC, et Volkswagen 3,4%.

Bouygues gagne 0,37%, la seule hausse du CAC, après les informations du Journal du Dimanche selon lesquelles le groupe et Orange (-2,39%) ont signé un accord de confidentialité.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Juliette Rouillon)