Vers 11h00 GMT, le CAC 40 grignote 3,52 points, soit une hausse de 0,08%, à 4.443,15. À Francfort, le Dax gagne 0,01% et à Londres, le FTSE 0,12%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 perd 0,02% et le FTSEurofirst 300 prend 0,02%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse, avant l'indice de confiance Reuters-Université du Michigan pour le mois de juin (15h55 GMT). Echaudés par des statistiques décevantes, les opérateurs attendent des clarifications après les déclarations d'un responsable de la Fed sur un possible relèvement des taux d'intérêt dès la fin du premier trimestre 2015.

Le rebond est cependant limité en Europe par les tensions géopolitiques. En Irak, des hélicoptères de l'armée irakienne ont ouvert le feu vendredi sur le campus de l'université de Tikrit pour tenter d'en déloger les insurgés sunnites qui se sont emparés du fief de l'ancien dictateur Saddam Hussein.

La signature de l'accord d'association et de libre-échange entre l'Ukraine et l'Union européenne a suscité l'ire de Moscou, qui a évoqué des "conséquences graves".

Dans ce contexte, le FTSEurofirst 300 .FTEU3 devrait clore une série de dix hausses hebdomadaires d'affilée et terminer la semaine en baisse pour la première fois depuis avril. Il enregistrait hier à la clôture 1,7% de baisse sur la semaine.

"La hausse (des marchés d'actions) s'est arrêtée depuis quelque temps mais il n'y a pas eu de correction de l'ordre de 5 ou 10%", a déclaré Alvin Tan, stratège chez la Société générale. "C'est la conséquence du contexte de volatilité très faible dans lequel nous sommes en ce moment."

Sur le front des indicateurs, les investisseurs assimilent la détérioration, contre toute attente, du sentiment économique dans la zone euro, en raison d'un moindre optimisme des consommateurs et des industriels. Ils surveilleront particulièrement l'évolution de l'inflation en Allemagne au mois de juin, dont la première estimation sera publiée à 12h00 GMT.

A Paris, l'Insee a confirmé la stagnation de l'économie française au premier trimestre après une croissance de 0,2% sur les trois derniers mois de 2013 tandis que la consommation des ménages en biens a augmenté nettement plus qu'anticipé en mai.

Outre-Manche, la croissance a été confirmée à 0,8% au premier trimestre 2014 par rapport au quatrième trimestre de 2013.

Aux valeurs, Airbus, plus forte hausse de l'EuroStoxx 50, et Rolls Royce prennent tous les deux 1,44% après que Reuters a rapporté, selon des sources proches du dossier, que l'avionneur européen était sur le point de décider de remotoriser ses A330 uniquement avec Rolls-Royce.

Pour leur premier jour de cotation, Coface, la filiale d'assurance crédit de Natixis est en hausse par rapport à son prix d'introduction tandis que le spécialiste du paiement en ligne Worldline est en baisse.

Les cours du pétrole, orientés en légère hausse vers la mi-séance, devraient cependant enregistrer leur plus fort recul hebdomadaire depuis janvier, alors que les combats en Irak n'ont pas atteint le sud où la majorité du pétrole irakien est produit. Le Brent continue de refluer vers les 113 dollars le baril.

Les investisseurs continuent de préférer des actifs réputés peu risqués, comme le yen, le franc suisse et les obligations de l'Etat allemand.

L'euro reste quasiment inchangé après la publication des indicateurs européens, à 1,3618 dollar.

(Mathilde Gardin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)