Les résultats définitifs des enquête PMI de Markit sur le secteur manufacturier européen ont par ailleurs fait ressortir un ralentissement de la croissance en mars qui reste toutefois solidement ancrée.

En Europe, le sentiment des investisseurs est aussi soutenu par de nouvelles opérations de fusions-acquisitions.

À Paris, où la passation de pouvoir entre le Premier ministre démissionnaire Jean-Marc Ayrault et son successeur Manuel Valls interviendra à 13h00 GMT, le CAC 40 gagne 0,86% (37,55 points) à 4.428,86 points vers 11h00 GMT.

À Francfort, le Dax avance de 0,64% et à Londres, le FTSE progresse de 0,51%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 est en hausse de 0,72%. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,20%.

Aux valeurs, Alstom progresse de 7,82%, enregistrant la plus forte hausse du CAC 40, après l'annonce de la cession au fonds d'investissement européen Triton de son activité de production d'échangeurs de vapeur pour environ 730 millions d'euros.

L'action EDF compte aussi parmi les meilleures performances de l'indice CAC 40 avec une progression de 3,12%, Morgan Stanley ayant relevé son objectif de cours de 30 à 33 euros et réitéré son conseil de surpondérer le titre.

D'autres opérations de fusions-acquisitions sont venues animer la séance comme l'annonce par BHP Billiton qu'il étudie plusieurs options pour simplifier son portefeuille d'actifs, y compris la scission d'activités non stratégiques comme l'aluminium ou le nickel. L'action du groupe minier est en hausse de 2,22% à la Bourse de Londres vers 11h00 GMT.

Le groupe d'ingénierie écossais Weir Group a par ailleurs confirmé avoir engagé des discussions informelles avec son concurrent finlandais Metso en vue d'une fusion. Si le titre de Weir Group recule de 1,54%, celui de Metso bondit de près de 22%.

L'euro reste ferme contre le dollar à 1,3794, les opérateurs du marché monétaire et les économistes interrogés par Reuters s'attendant à un statu quo de la BCE malgré une inflation au plus bas depuis novembre 2009 en mars.

Ils estiment que l'inflation au sein de la zone euro pourrait avoir touché un point bas et que la BCE pourrait attendre d'avoir plus d'éléments sur l'évolution des prix et sur la reprise économique, reportant d'éventuelles initiatives à sa réunion de politique monétaire de juin.

La faiblesse de l'inflation et le ralentissement de la croissance du secteur manufacturier au sein de la zone euro ont contribué à une nouvelle détente des rendements obligataires, en particulier en Espagne et en Italie où ils sont tombés respectivement à 3,24% et 3,29%.

La nomination de Manuel Valls à la tête du gouvernement français devrait être bien accueillie dans les sphères financières et favoriser la poursuite de la détente des taux des emprunts d'Etat français (OAT) amorcée à la mi-mars, estiment mardi les stratégistes taux de Société générale. ()

Plusieurs hauts responsables de la zone euro ont toutefois appelé mardi la France à respecter son engagement de ramener son déficit public sous la barre de 3% du PIB à l'horizon 2015 au lendemain de l'annonce par le président François Hollande de son intention d'obtenir une nouvelle fois l'indulgence de la Commission européenne sur la réduction des déficits.

Les prix du pétrole ont poursuivi leur recul amorcé lundi avec une diminution des tensions liées à la crise ukrainienne, les cours du Brent évoluant autour de 107,48 dollars le baril (-0,26%).

La faiblesse persistance du secteur manufacturier chinois et la perspective d'un accord en Lybie entre les autorités de Tripoli et les insurgés qui bloquent trois ports de Cyrénaïque, qui exportaient auparavant 600.000 barils de pétrole brut par jour ont aussi pesé.

(Marc Joanny, édité par Véronique Tison)