Toute ressemblance avec des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite, bien sûr…
En clair et sans décodeur, il est pour le moins troublant de constater que le sort semble bel et bien continuer de s’acharner sur le continent américain. Certes, il y a un monde d’une simple grippe porcine à une véritable pandémie régionale ou mondiale mais ce genre d’épée de Damoclès est bien la pire calamité qui pouvait à ce stade être infligée aux frêles bourgeons de la reprise économique…
Les marchés de matières premières ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, clôturant unanimement dans une couleur évoquant irrésistiblement celle du Nil à l’issue de la première plaie…
Les céréales et les oléagineux ont bien sûr particulièrement souffert sur fond d’anticipations de baisse de la demande destinée à l’alimentation du cheptel ; le soja, en particulier, a abandonné près de 4 % et, surtout, est repassé (en séance) sous la barre stratégique des 10 cents le boisseau.
Peut-être ne faut-il voir dans cet épisode qu’une vague de paranoïa, qui se retirera aussi rapidement qu’elle a déferlé. Mais là n’est pas la véritable problématique, au fond ; car, si les marchés peuvent opérer un virage à 180 degrés sur ce type de développement, ne font-ils pas finalement qu’exhiber, pathétiquement, leur propre vulnérabilité ?
En attendant que les nuées se dissipent on méditera le sage précepte de Jean Rostand : « En quoi le bonheur peut-il bien consister sinon à n’être pas trop malheureux entre des malheurs ? »

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