La division européenne du constructeur automobile sud-coréen, cinquième mondial mais dont la présence est restée jusqu'ici relativement discrète en Europe, se dit confiante dans les perspectives du continent malgré l'effet conjugué à court terme de comparatifs 2009 défavorables, de la fin des dernières primes à la casse et des incertitudes économiques ambiantes.

"Nous entrevoyons une reprise lente, nous anticipons une croissance de 5,6% du marché en 2012 à environ 14,3 millions d'unités", a déclaré Allan Rushforth.

"En revanche, l'année prochaine sera à peu près en ligne avec cette année, autour de 13,5 millions d'unités. Au-delà, il y aura de la croissance, mais se remettre complètement de la crise financière prendra du temps", a-t-il ajouté.

Le début de l'année prochaine devrait selon lui être particulièrement délicat pour le secteur.

"Il faudra attendre mai-juin 2011 pour retrouver une certaine clarté dans les chiffres des immatriculations et des bases de comparaison plus transparentes", a ajouté Allan Rushforth.

Hyundai Europe compte porter sa part de marché en Europe à plus de 3% l'an prochain, contre un objectif de 2,7% en 2010. En 2008, celle-ci se montait à seulement 1,8%.

Sur les dix premiers mois de 2010, la part de marché du groupe en France, qualifiée de marché "difficile" en raison de la forte présence de PSA Peugeot Citroën et Renault dans les petites modèles, a atteint 1,8% si l'on intègre les ventes de la filiale Kia Motors.

D'ici deux à trois ans, Hyundai s'attend à ce que sa part de marché en Europe atteigne 5%, en ligne avec sa présence mondiale. Il mise notamment sur des voitures citadines aux prix attractifs, comme l'i20 fabriquée en Inde et en Turquie, mais compte aussi sur son usine de République tchèque dont la capacité va être augmentée l'an prochain. Le constructeur prévoit aussi d'élargir sa gamme européenne avec l'arrivée prochaine d'un coupé et d'un break sur les segments supérieurs.

Le Reuters Global Auto Summit se tient simultanément à Paris, Los Angeles, Detroit et en Asie du 15 au 7 novembre.

Gilles Guillaume et Helen Massy-Beresford, avec Christiaan Hetzner, édité par Jean-Michel Bélot