Lehman, dont la chute en septembre 2008 constitue la plus grosse faillite de l'histoire américaine, a demandé à un tribunal de New York d'approuver un accord amiable avec la banque française pour régler un différend lié à la résiliation anticipée de CDS (credit default swaps) conclus en 2006 entre Lehman d'un côté et, de l'autre, deux véhicules spéciaux dénommés Libra et Vela.

La banque américaine a toujours contesté la validité de ces résiliations de CDS par les deux véhicules Libra et Vela, auxquels la SocGen avait accordé des crédits.

Dans des documents déposés lundi soir auprès de la justice, Lehman indique qu'en mettant un terme à ce conflit il pourrait en finir avec les risques et les dépenses inhérentes à un litige prolongé.

"Si l'accord à l'amiable est approuvé, LBSF devrait récupérer au moins 445 millions de dollars et conserver le droit de protéger le reste des actifs (des véhicules spéciaux) Libra et Vela contre (des poursuites) de la part des autres parties impliquées dans les transactions, et ainsi optimiser ses chances de récupérer potentiellement jusqu'à environ 72 millions de dollars supplémentaires", précise Lehman dans ces documents.

En outre, ajoute Lehman, l'accord pourrait accroître les chances de sa filiale de récupérer rapidement 128 millions de dollars supplémentaires.

"Cette transaction aura un impact financier négligeable sur Société Générale en raison des provisions précédemment passées", a expliqué la banque française dans un communiqué mardi.

Le 15 septembre dernier, la banque américaine avait annoncé avoir porté plainte contre plusieurs établissements financiers dans le but de récupérer plus de trois milliards de dollars dont elle dit avoir été abusivement privée lors de sa faillite il y a deux ans.

Chelsea Emery et Santosh Nadgir, Alexandre Boksenbaum-Granier et Matthieu Protard pour le service français, édité par Dominique Rodriguez