Vers 12h10 GMT, l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perdait 0,4% à 1.284,82 points après un plus bas à 1.281,16 en matinée et l'EuroStoxx 50 cédait 0,32%. A Paris, le CAC abandonnait 0,37% à 4.141,61, tandis que le Dax à Francfort reculait de 0,41% et que le FTSE à Londres baissait de 0,37%.

En annonçant mercredi soir une nouvelle diminution de 10 milliards de dollars, à 65 milliards, de ses achats d'obligations sur les marchés, la Fed a maintenu le cap malgré les turbulences des derniers jours affectant de nombreux marchés émergents, de l'Argentine à la Turquie en passant par l'Afrique du Sud.

Wall Street a fini en repli de plus de 1% après son communiqué. Et une enquête menée par Reuters mercredi montre qu'elle devrait poursuivre la réduction de ses achats pour les arrêter complètement d'ici la fin de l'année.

"Bien sûr, au final, le fait que la situation revienne à la normale est une très bonne nouvelle", explique Marc Renaud, président de Mandarine Gestion, à propos de la baisse progressive des achats de la Fed. "Mais en terme de risque à court terme, et on peut le constater dans les résultats des entreprises pour les troisième et quatrième trimestres, le risque lié aux marchés émergents est énorme."

A la décision de la Fed est venue s'ajouter l'annonce d'une baisse de l'indice PMI Markit-HSBC manufacturier chinois à 49,5 en janvier, un plus bas de six mois.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,2% à 0,4%.

L'indice MSCI des marchés émergents recule de 0,4%.

Aux valeurs, le géant britannique des spiritueux Diageo chute de 6,34%, la plus forte baisse de l'EuroFirst 300, après l'annonce d'un ralentissement de la croissance de ses ventes fin 2013, lié avant tout aux marchés émergents.

H&M cède pour sa part 3,69% après des trimestriels inférieurs aux attentes.

A la hausse, Royal Dutch Shell prend près de 3% après avoir annoncé vouloir céder des actifs, réduire ses dépenses et geler un projet controversé d'exploration dans l'Arctique afin de privilégier la rentabilité.

Le regain général d'aversion au risque semble favoriser le repli sur les emprunts d'Etat, comme le montre la hausse du contrat à terme sur le Bund allemand et le plus bas de près de six mois atteint par le rendement à dix ans allemand, juste au-dessus du seuil de 1,60%.

Le dollar est lui aussi recherché face aux autres grandes devises et l'euro revient vers 1,36 dollar.

Quant au pétrole, il se stabilise au-dessus de 108 dollars le baril pour le Brent et de 97,80 pour le brut léger américain, le froid qui touche le sud-est des Etats-Unis soutenant les cours.

Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat