ATHÈNES, 2 janvier (Reuters) - La Grèce devra travailler dur et respecter le calendrier des réformes pour éviter le retour à la drachme, a déclaré lundi un porte-parole du gouvernement après l'avertissement lancé par le gouverneur de la banque centrale, qui a promis l'enfer à la République hellénique en cas d'abandon de l'euro.

Dans un entretien publié dimanche par le journal Kathimerini, George Provopoulos a déclaré que les conséquences d'un abandon de la monnaie unique et d'un retour à la drachme, son ancienne devise, seraient désastreuses pour la Grèce.

Prié de commenter ces propos, Pantelis Kapsis, porte-parole du gouvernement de Lucas Papadémos, a déclaré: "Il n'y aucune raison de déclencher une panique en disant que nous allons revenir à la drachme. Nous pouvons l'éviter avec un travail sérieux et systématique."

La Grèce, en première ligne de la crise de la dette souveraine, risque toujours de faire défaut si elle ne parvient pas d'ici mars à conclure un accord avec ses créanciers.

"Nous ne devons pas tenir pour acquis le fait que nous sommes hors de danger", a déclaré le porte-parole.

"Les problèmes sont devant nous, les négociations avec la troïka (UE/BCE/FMI) sont difficiles, l'économie est dans une situation vraiment mauvaise et il faut des réformes structurelles pour que la confiance revienne."

Plus de 77% des grecs souhaitent que la coalition gouvernementale fasse tout ce qui est possible pour que le pays reste en zone euro, montre une enquête d'opinion publiée par le journal To Vima. (Lila Chotzoglou et Angeliki Koutantou, Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand)