M. Austin, âgé de 70 ans, a été admis au centre médical militaire national Walter Reed, dans le Maryland, le 22 décembre, pour traiter un cancer de la prostate. Il est retourné à l'hôpital le 1er janvier en raison de complications, notamment une infection des voies urinaires. Son hospitalisation n'a été révélée que quatre jours plus tard, et le Pentagone n'a précisé la raison de son traitement que le 9 janvier.

Le fait que M. Austin n'ait pas informé le président Joe Biden de son hospitalisation a suscité des critiques de la part des législateurs et a pris la Maison-Blanche par surprise.

La conférence virtuelle de mardi marquera le premier engagement public de M. Austin, mais il ne donnera pas de conférence de presse aux côtés du plus haut général des États-Unis, ce qui est courant après les réunions mensuelles qui rassemblent les responsables de la défense de plus de 50 pays.

Cette réunion intervient alors que les républicains du Congrès ont bloqué les fonds d'urgence demandés par M. Biden pour l'Ukraine et menacent de provoquer une fermeture partielle du gouvernement dans le but d'imposer de nouvelles politiques de sécurité à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

La porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, a déclaré que les États-Unis s'étaient engagés envers l'Ukraine, mais que les législateurs devaient adopter davantage de fonds pour Kiev dans sa lutte contre les forces russes.

"Les États-Unis ne sont pas les seuls à avoir joué un rôle essentiel dans l'aide à la sécurité de l'Ukraine. Nos partenaires et nos alliés continuent de le faire, bien que le Congrès n'ait pas adopté de budget supplémentaire", a déclaré Mme Singh à la presse.

M. Biden a demandé 61,4 milliards de dollars supplémentaires pour aider l'Ukraine à se procurer des armes et à reconstituer les stocks américains, alors qu'elle s'approche des deux ans de guerre avec la Russie. Les fonds demandés pour l'Ukraine font partie d'une demande "supplémentaire" qui comprend également 14,3 milliards de dollars pour Israël et 13,6 milliards de dollars pour la protection des frontières.