Mme Le Pen défie Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle, les sondages d'opinion donnant à ce dernier une longueur d'avance lors du second tour de dimanche prochain.

Le parquet de Paris a confirmé qu'il étudiait un rapport qu'il a reçu de l'agence antifraude de l'UE, l'OLAF, le 11 mars.

Le site d'investigation Mediapart a écrit samedi que le rapport de l'OLAF affirmait que Le Pen avait détourné 140 000 euros d'argent public, les membres du parti ayant au total détourné 617 000 euros. Aucun n'est accusé d'en avoir profité directement, mais de réclamer des fonds européens pour des dépenses de personnel et d'événements.

Le bureau de Le Pen n'a pas pu être joint immédiatement pour un commentaire.

"Les Français ne seront pas dupes des tentatives de l'Union européenne et des institutions européennes (...) d'interférer dans la campagne présidentielle et de nuire à Marine Le Pen", a déclaré le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, à la radio Europe 1.

Il a déclaré que son parti avait déposé deux plaintes juridiques contre l'OLAF, et qu'il en déposerait une troisième en réponse au rapport.

S'exprimant sur BFM TV, l'avocat de Mme Le Pen, Rodolphe Bosselut, a déclaré que sa cliente niait les accusations. Il a déclaré qu'elle n'avait pas encore été interrogée et que ni lui ni Le Pen n'avaient vu le rapport de l'OLAF.

Le Pen fait l'objet d'une enquête depuis 2017 dans le cadre d'une enquête sur le détournement présumé de fonds de l'Union européenne pour payer des assistants parlementaires.

(1 $ = 0,9254 euros)