Dans une déclaration séparée mardi, le parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA), a déclaré qu'il déposerait une plainte qui aurait pour effet de suspendre la déclaration des résultats du vote.

Il n'était pas immédiatement clair si la lettre de l'UNITA à la commission, envoyée lundi, était la même plainte.

Après l'élection la plus serrée depuis l'indépendance du Portugal en 1975, la commission a rapporté lundi que 51,17% des électeurs avaient soutenu l'ex-Marxiste Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), prolongeant ainsi son règne ininterrompu de près de cinq décennies.

L'UNITA, son adversaire de longue date, a obtenu 43,95 %, son meilleur résultat à ce jour, selon la commission.

La lettre de l'UNITA indique que le représentant du parti à la commission "n'a pas obtenu le droit d'inscrire sur la feuille de résultats sa plainte concernant les résultats électoraux".

Le dirigeant de l'UNITA, Adalberto Costa Junior, a déclaré à plusieurs reprises ces derniers jours qu'il ne reconnaissait pas les résultats du vote et que des plaintes avaient été déposées.

"L'UNITA réitère qu'elle ne reconnaîtra pas les résultats annoncés par la Commission électorale nationale tant que les plaintes déjà en sa possession ne seront pas résolues", a déclaré le parti dans son communiqué de mardi.

Selon les règles en vigueur en Angola, si l'UNITA souhaite contester les résultats, elle doit d'abord déposer une plainte auprès de la commission. Si celle-ci est rejetée, le parti peut porter l'affaire devant la Cour constitutionnelle, qui doit se prononcer dans les 72 heures.