(Nouveau décompte)

LUSAKA, 13 août (Reuters) - Le président sortant Edgar Lungu est en tête de l'élection présidentielle en Zambie, selon les chiffres préliminaires publiés samedi par la commission électorale mais contestés par le principal parti d'opposition qui dit soupçonner des fraudes.

L'opposition avait fait savoir un peu plus tôt que son chef de file, l'homme d'affaires Hakainde Hichilema, faisait la course en tête après le scrutin de jeudi, selon ses propres décomptes.

Le candidat du Parti unifié pour le développement national (UPND) était aussi donné en première position par les premiers résultats officiels portant sur huit des 156 circonscriptions.

La commission électorale, qui avait retardé la publication des premiers résultats, prévue vendredi, en raison selon elle d'un taux de participation plus fort prévu, a annoncé samedi que le président Edgar Lungu disposait de près de 20.000 voix d'avance après dépouillement de 29 circonscriptions.

L'UPND, qui dit de son côté disposer des résultats dans 80% des circonscriptions, assure de son côté que Hakainde Hichilema dispose d'une "nette avance" et a accusé la commission électorale de chercher à manipuler le résultat du scutin.

Si aucun candidat ne dépasse 50% des voix, un second tour sera organisé.

Le taux de participation a été de 57,55%, soit nettement au-dessus des 32% de début 2015 quand Edgar Lungu avait remporté de près la présidentielle anticipée après la mort du président Michel Sata.

La campagne a été centrée sur les questions économiques, avec la montée du chômage, les fermetures de mines, les pannes de courant et la flambée des prix alimentaires. La Zambie est le deuxième producteur de cuivre d'Afrique.

Hakainde Hichilema accuse le président de mauvaise gestion économique, mais Edgar Lungu, dont le gouvernement est en cours de négociation avec le Fonds monétaire international pour un plan de soutien, montre du doigt une croissance faible et la chute des prix des matières premières.

Les Zambiens votaient aussi pour choisir leurs députés, voter pour les élections municipales et se prononcer par référendum sur un projet de modification de la Constitution. (Stella Mapenzauswa; Danielle Rouquié et Tangi Salaün pour le service français)