Les autorités kenyanes affirment que les personnes décédées étaient membres de l'église Good News International Church, dirigée par Paul Mackenzie, qui aurait prédit la fin du monde le 15 avril et ordonné à ses adeptes de se suicider pour être les premiers à aller au paradis.

Le bilan s'élève à 111 morts, mais pourrait encore s'alourdir, dans l'une des pires catastrophes liées à une secte de l'histoire récente.

Certains législateurs kenyans ont reproché aux services de sécurité d'avoir manqué des occasions d'empêcher les décès massifs dans la forêt de Shakahola, après qu'il est apparu que Mackenzie avait été arrêté au début de l'année, soupçonné d'avoir tué deux enfants par inanition et suffocation, puis libéré sous caution.

Mackenzie, qui est en garde à vue, n'a pas commenté publiquement les accusations portées contre lui et n'a pas été tenu de plaider coupable. Deux de ses avocats ont refusé de faire des commentaires à Reuters.

Mackenzie et 17 autres personnes accusées avec lui comparaissaient vendredi devant un tribunal de la ville côtière de Mombasa.

Le porte-parole de la présidence, Hussein Mohamed, a annoncé la création de la commission et a déclaré que M. Ruto avait également nommé un groupe de travail chargé d'examiner les réglementations régissant les organisations religieuses.

L'enquête visera notamment à déterminer si des défaillances administratives ou de renseignement ont contribué à ces décès. Elle sera présidée par Jessie Lesiit, juge à la Cour d'appel, et comptera parmi ses membres le psychiatre Frank Njenga et l'évêque Catherine Mutua.