La nomination par M. Tinubu d'Ola Olukoyede, ancien chef de cabinet du précédent directeur de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), intervient quatre mois après la suspension pour une durée indéterminée d'Abdulrasheed Bawa pour abus de pouvoir présumé.

L'EFCC est chargée d'enquêter sur la corruption et d'engager des poursuites dans le pays qui est le plus grand exportateur de pétrole et la plus grande économie d'Afrique, et qui est aux prises avec une corruption endémique depuis des décennies.

Si le Sénat confirme sa nomination, M. Olukoyede prendra les rênes d'une agence qui mène actuellement une procédure d'extradition à l'encontre de l'ancienne ministre du pétrole, Diezani Alison-Madueke, accusée d'avoir reçu des pots-de-vin sous la forme d'argent liquide, de produits de luxe, de vols en jet privé et de l'utilisation de propriétés haut de gamme en Grande-Bretagne en échange de l'attribution de contrats pétroliers.

Les Nigérians accusent la corruption de l'élite politique d'être à l'origine de la pauvreté généralisée dans le pays, qui est confronté à des pénuries chroniques de dollars, à un endettement élevé, à une inflation à deux chiffres et à une croissance anémique.