BANGUI, 29 mars (Reuters) - Le président centrafricain autoproclamé, Michel Djotodia, a annoncé vendredi son intention de réviser les contrats miniers et pétroliers conclus par le gouvernement de son prédécesseur François Bozizé.

Interrogé sur les licences d'exploitation accordées par le président déchu à des sociétés chinoises et sud-africaines, le chef du mouvement rebelle Séléka, qui a pris le contrôle de la capitale Bangui dimanche dernier, a répondu: "Je vais demander aux ministres concernés de regarder si les choses ont été mal faites, d'essayer de mettre de l'ordre."

Les mines centrafricaines produisent notamment de l'uranium, de l'or et des diamants.

Michel Djotodia a par ailleurs déclaré qu'il allait demander à la France d'entraîner les forces armées centrafricaines, dont l'ensemble des commandants lui ont prêté allégeance jeudi. (voir )

Les rebelles du Séléka ont justifié leur offensive sur Bangui par le fait que François Bozizé n'avait pas respecté, selon eux, une clause de l'accord de paix signé en janvier à Libreville qui prévoyait leur intégration dans les forces armées.

Paris a déployé plus de 500 soldats à Bangui pour protéger l'aéroport, les missions diplomatiques et les quelque 1.200 ressortissants français qui y vivent. (Ange Aboa; Tangi Salaün pour le service français)