Chers membres,

En l'absence de mauvaise nouvelle sur le plan macroéconomique, la plupart des grands indices ont terminé dans le vert, la semaine dernière. Des prises de bénéfices pourraient en revanche l'emporter cette semaine, suite à l'annonce de l'entrée en récession de l'économie japonaise.


Indices

Le Nikkei a signé la meilleure performance la semaine dernière (+3.6%) mais ces gains ont, d'ores et déjà, été effacés ce lundi (-3%) après l'annonce d'un PIB en baisse de 0.4% au troisième trimestre (après -1.8% au second trimestre), faisant ainsi basculer le pays en récession.
En revanche, l'indice chinois continue de surperformer avec un gain hebdomadaire de 2.5% (voir graphique).

Aux Etats-Unis, malgré des records historiques séance après séance, les gains restent modérés. Le DOW JONES et le S&P 500 ont progressé de 0.35% tandis que le Nasdaq 100 a gagné 1.55%.
Les indices européens ont clôturé en ordre dispersé. Le Royaume Uni gagne 1.3%, signant la meilleure performance alors que le CAC40 s'est adjugé seulement 0.3%, tout comme le Portugal.
Dans le bas du tableau, l'Allemagne recule de 0.4%, l'Italie perd 0.7% et la Grèce cède 2%.


Comparaison indice chinois (en jaune), S&P 500 (en blanc) et Eurostoxx50 (en vert)



Surperformance notoire du Shanghaï composite depuis 5 mois.


Matières premières

Le CRB continue sa descente infernale avec une nouvelle dégradation sur les 264 points, soit 16% de baisse pour l’ensemble du compartiment des matières premières (voir graphique).
Les métaux précieux subissent encore des dégagements après la cassure de supports significatifs. L’or cote 1187 USD et l’argent affiche l'once à 16.1 USD.
Le pétrole cède également du terrain, avec un Brent qui se négocie sur les 80 USD le baril et un WTI proche des 75 USD.
Seules les matières agricoles (blé et maïs) se démarquent, avec des reprises de l’ordre de 15% depuis les points bas de septembre.


Nouvelle dégradation du CRB




Marché obligataire

Nous avons assisté à une baisse généralisée des taux d’emprunts souverains. L’OAT représente très clairement cette tendance, en ayant atteint un nouveau plus bas historique à 1.12%. Le BUND recule dans les mêmes proportions (-4 bps à 0.79%).
En Europe, seul le taux grec se tend légèrement, avec une progression de 5.3bps à 7.86%.

Les référénces obligataires des Etats-Unis et du Canada sont à l’équilibre parfait sur une semaine glissante alors qu'en Asie, les taux chinois et japonais progressent respectivement de 13.2 bps à 3.62% et de 3.2 bps à 0.47%.


Marché des changes

Le marché des devises montre une certaine animation même si le couple EUR / USD se stabilise sur les 1.25 USD.
C’est le dollar qui conserve son hégémonie sur les autres monnaies, à l’image de la parité USD / YEN qui établit un nouveau record en atteignant les 117 yens, un plus haut de 7 ans.
De plus, les cambistes gardent les yeux rivés sur la parité EUR / CHF qui flirte avec la ligne des 1.20 CHF, niveau défendu par la BNS (voir graphique). La pression exercée par les opérateurs s’explique par la possibilité que le prochain référendum suisse valide la rachat d’or par la banque centrale. Le franc suisse serait alors considéré comme l'une des monnaies les plus stables au monde.


Graphique du franc suisse




Analyse sectorielle

En France, Renault sera la seule société à faire un point trimestriel d’activité, le 18 novembre. Les publications sont globalement de bonnes factures pour ce troisième trimestre, avec plus de 60% des sociétés (françaises et américaines) qui ont battu le consensus.
On observe une sous-performance des valeurs financières (voir graphique), de la santé ainsi que des parapétrolières. Ces dernières subissent de plein fouet la forte chute du pétrole. A l’inverse, les valeurs de l’alimentation et des télécoms, évoluent sur des points hauts.

Mentionnons aussi l’offre publique d’achat du prestataire de services pétroliers Halliburton sur Baker Hughes, évaluée à 34.6 milliards de dollars et considérée comme la plus importante acquisition d’une entreprise énergétique américaine depuis 3 ans.


Sous-performance du secteur bancaire



Le graphique met en évidence la très nette sous-perfomance du secteur bancaire (en blanc), face à l'alimentation (en vert) et au secteur télécom (en jaune).


* Liste des publications américaines de la semaine (+ 50 milliards de dollars)


* Liste des publications françaises (+ de 5 milliards de capitalisation):


Statistiques économiques

L’Allemagne et la France ont publié leurs estimations de croissance de PIB sur le troisième trimestre. La croissance outre-Rhin a été conforme aux attentes (+0.1%) alors que celle de la France était meilleure que prévu (+0.3% contre 0.1% anticipé).
Aux Etats-Unis, les agrégats confirment la bonne tendance, avec des ventes au détail meilleures qu’attendu à 0.3% contre 0.2% et un indice de confiance du Michigan à 89.4 contre 87.3 estimé.


Indice du Michigan sur des niveaux d’avant crise




Cette semaine, les opérateurs resteront attentifs au discours (souvent rassurant) du président de la BCE en fin de semaine. Mardi, seront publiés l'indice de confiance des consommateurs allemands (Zew) ainsi que l’indice PPI aux Etats-Unis. Les permis de construire, l’indice CPI des prix à la consommation et les inscriptions hebdomadaires au chômage seront également publiés en milieu de semaine. En Europe, la France et l’Allemagne publieront toutes deux leur indice PMI manufacturier particulièrement attendus.


Une réflexion sous forme de consolidation latérale

Les indices américains affichent records sur records. Certes, les progressions demeurent souvent symboliques mais cette hausse globale « à cliquets » montre une résilience à tous les éléments négatifs (macroéconomiques, géopolitiques, techniques…). C’est plus de 25 clôtures historiques enregistrées sur le Dow Jones pour cette année 2014.
La pente des avancée indicielles outre-Atlantique laisse dubitatif et l’équipe Zonebourse préfère alléger les positions des portefeuilles investisseurs (PEA et International) pour avoir la possibilité de saisir des opportunités lors d’une consolidation plus marquée des marchés.
En Europe, les indices possèdent une configuration graphique latérale, signe d’une réelle hésitation des investisseurs sur le comportement à adopter pour la fin d’année. En effet, la situation de faible croissance dans la zone euro risque d’aggraver le spread de performance entre les valeurs américaines et européennes, d’où la nécessité de sélectionner, de manière drastique, les dossiers susceptibles d’intégrer le portefeuille PEA qui réalise à ce jour plus de 9% contre un indice CAC40 qui ne gagne que 2%.

Pour connaitre les prochains arbitrages sur nos deux sélections, n’hésitez pas à vous abonner à nos services.