Chers membres,

Malgré les anticipations d’une intervention massive de la BCE le 22 janvier et une Réserve Fédérale qui veut se montrer patiente concernant la normalisation de sa politique monétaire, la semaine se solde par une baisse généralisée des places financières. La forte progression de jeudi (plus forte hausse depuis juillet 2012 en Europe) aura néanmoins permis de limiter la casse.


Indices

En dépit d'une forte amplitude intraday, les écarts hebdomadaires restent peu conséquents. Aux Etats-Unis, les indices majeurs abandonnent plus de 0.5% et le CAC40 a pour sa part cédé 1.7%. Ce dernier conserve une configuration de consolidation globale (voir graphique).
Les plus fortes baisses sont à mettre au registre des pays périphériques de la zone euro, à l'image du Portugal (-3.5%) de l'Italie (-5%), de l'Espagne (-6.1%) ou de la Grèce(-6.8%).
A noter, la poursuite de la hausse du marché chinois qui gagne plus de 2% sur la semaine écoulée. Le NIKKEI a quant à lui perdu 1.5%.


Evolution du CAC40 sur un an glissant



On constate la formation d'une figure d'un triangle, signe de l'indécision des opérateurs.


Matières premières

Le prix du pétrole ne se relève toujours pas, ce qui dégrade les actions du secteur. Le WTI et le Brent enfoncent des plus bas sous les 50 USD le baril et certains pays souffrent de cette situation, à l'image du Venezuela. L’offre pléthorique continue d’influencer négativement le marché de l'or noir.
Les métaux précieux regagnent un peu de terrain avec l’or qui se négocie au-dessus des 1220 USD et l’argent autour des 16.50 USD (voir graphique). Les anticipations d'un report de la hausse des taux aux Etats-Unis et d’un prochain QE européen pourraient doper le compartiment.


Graphique de l'Argent



Le métal gris produit une phase graphique d'accumulation, à l'issue de laquelle une relance dynamique pourra se réaliser au-dessus de la borne supérieure des 17/17.5 USD.


Marché obligataire

Concernant les taux à 10 ans en Europe, seul le GILT fait l’objet d’une baisse significative de 13 bps à 1.61%. Les taux allemands et français sont stables à respectivement 0.5% et 0.78% bien qu’un plus bas fut enregistré à 0.43% pour l’Allemagne et à 0.72% pour la France.
La Grèce enregistre une progression de 25 bps à 9.39%, après avoir dépassé les 10% durant la semaine (voir graphique). Le Portugal, l’Espagne et l’Italie subissent, par conséquent, une légère tension de leur taux de référence.


Tension sur la référence grecque 10 ans




Marché des changes

La nervosité des marchés incite les opérateurs à se réfugier sur le yen qui prend l’ascendant sur les autres devises principales. Cet arbitrage se concrétise par un gain de 200 points de base face au dollar (119 yens) et 500 points contre l’euro (140 yens).
La monnaie unique confirme sa faiblesse depuis plusieurs semaines avec de nouveaux plus bas contre le dollar sous les 1.18. La pression demeure intacte sur la parité majeure (EUR / USD), avec une tendance baissière qui valide l’hégémonie du billet vert, mouvement insufflé par la divergence des politiques monétaires entre l’Europe et les Etats-Unis.


Evolution de l'EUR / JPY



Le couple euro / yen reperd une grande partie des gains enregistrés lors du quatrième trimestres 2014.


Marché actions

Le début d’année se caractérise par de la volatilité sur les marchés actions. La période de publications trimestrielles qui s’ouvre ne devrait pas inverser cette tendance. De plus, la majorité des grands groupes bancaires américains seront attendus sur leurs résultats à partir de mercredi.
En France, deux géants de la distribution publieront leurs chiffres (Carrefour, Casino), offrant aux opérateurs un bon indicateur sur la consommation des ménages au cours des 3 derniers mois de l'année.

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Les OPA toujours en vogue

Le géant pharmaceutique britannique Shire Pharmaceuticals a annoncé qu’il lançait une OPA pour s’attribuer NPS Pharmaceuticals à 5.2 milliards de dollars (46 dollars par action), soit une prime d’environ 10% par rapport au dernier cours de clôture de l’action. Ce "deal" conséquent prolonge le rythme effréné des nombreuses opérations de rapprochement initiées l'an dernier dans le secteur pharmaceutique.

En termes d’opérations capitalistiques, les banquiers d’affaires français se distinguent en Europe. Selon le dernier classement de Mergermarket des banquiers conseils les plus actifs dans le vieux continent, les «deals makers» de l’Hexagone remportent huit places sur les dix premières, détrônant les Anglo-saxons qui ont dominé ce podium sans discontinuité depuis trois ans.


Statistiques économiques

La semaine dernière, les opérateurs ont été particulièrement attentifs à l’inflation en zone euro, sur fond de spéculation quant à un assouplissement quantitatif de la part de la BCE. En effet, la situation inflationniste est plus que jamais préoccupante, à l’image de l’Allemagne qui a publié une variation de ses prix de 0.0% contre 0.1% attendu. Même constat pour la zone euro, avec un indice CPI à -0.2% (voir graphique).
L’emploi a rythmé la semaine outre-Atlantique avec des créations établies à 241,000 pour le mois de décembre contre 227,000 attendus selon l’enquête ADP. Le taux de chômage fait l’objet d’un léger recul à 5.6% contre 5.7%. La FED a suscité l’enthousiasme des marchés jeudi par sa volonté de ne pas relever les taux avant avril 2015.

Cette semaine, les ventes de détails aux Etats-Unis (consensus 0.2%) auront un impact certain. L’inflation, par la publication des indices CPI et PPI, sera elle aussi, étroitement surveillée. Enfin, l’indice manufacturier de la FED de Philadelphie est anticipé à 20.3 jeudi prochain.


Evolution de l'indice CPI en zone euro




Les marchés restent dans un climat d’indécision

Dans cet environnement d’indécision et de réflexion, la volatilité persiste, car aucun camp ne domine durablement, provoquant des renversements fréquents.
En effet, les fortes amplitudes intraday marquent, de manière ostentatoire, le flou des investisseurs. Cette configuration devrait vraisemblablement perdurer jusqu’à fin janvier, avec les grands rendez-vous européen (BCE - Grèce).
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