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Sur fond de craintes d’une escalade des conflits militaires en Ukraine et en Irak, les places financières ont de nouveau décroché la semaine dernière mais l’apaisement des tensions vendredi aura permis de limiter la casse. Un rebond technique semble se mettre en place en ce début de semaine qui s’annonce peu fournie en termes de publications macroéconomiques.


Indices

Contrairement aux indices américains qui ont enregistré des performances hebdomadaires légèrement positives (grâce à la séance de vendredi), tous les indices européens ont cédé du terrain la semaine dernière. Le CAC40 a perdu 1.3%, le FTSE100 a cédé 1.7% et le DAX 2.2%.
Concernant les pays périphériques de la zone euro, les replis ont été beaucoup plus conséquents : l'IBEX a chuté de 3.9%, l'indice Italien a décroché de 5.7% et l'indice portugais a perdu 6.7% (-10% la semaine précédente).


Surperformance de Wall-Street par rapport à l'Europe



Les Etats-Unis confirment leur très nette surperformance par rapport à l'Europe, avec notamment un S&P 500 qui reste en hausse de près de 5% depuis le 1er janvier alors que les grands indices européens testent des zones majeures de soutien. Le CAC40 enregistre une perte annuelle de près de 3% et le DAX, plus de 4%.

En blanc : CAC40
En jaune : DAX30
En rose : S&P500


Matières premières

Les matières premières confirment leur trend baissier mais n'ont que très peu évolué. Le sucre, le maïs et le coton restent ainsi sur leur plancher. A noter que le café coté à Londres a perdu 5% la semaine passée.
Quant aux métaux précieux, ils ne parviennent pas à rebondir malgré les récentes tensions géopolitiques. L'argent évolue toujours autour des 20$ et l'or cote 1310$.

Le pétrole a marqué une pause après la baisse enregistrée la semaine précédente. Les performances hebdomadaires sont quasi nulles, avec un Brent à 104.6$ et un WTI à 97.3$.


Marché obligataire

La semaine dernière, les taux ont évolué en ordre dispersé.
Les investisseurs ont opté pour des dégagements sur les références italienne, portugaise et grecque qui se sont appréciées, jusqu'à 36 points de base supplémentaires pour le taux grec. Le 10 ans espagnol reste quant à lui stable à 2.56%.
L’OAT et le Bund, servant de valeurs refuges, ont une nouvelle fois inscrit des records en terminant respectivement à 1.48% et 1.05%.
Le T-bond demeure proche de ses plus bas d’un an à 2.42% et la référence japonaise continue sa détente en terminant à 0.5%.


Marché des changes

Peu d’évolution sur le marché des devises.
Après les propos de Mario Draghi (probable mise en place d’un QE et maintien des taux bas sur une période longue), l’euro demeure orienté à la baisse face à ses grandes contreparties. La dégradation se confirme face au billet vert (1.339 USD) et face à la monnaie japonaise (136.6 yens).
La monnaie unique reste cependant stable contre la livre sterling à 0.798 GBP.


Analyse sectorielle

La période des publications touche à sa fin et les résultats ressortent dans l’ensemble satisfaisants, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.
42 sociétés de l’Eurostoxx ont déjà publié, dont 64.5% au-dessus des attentes. En moyenne, les publications surpassent les estimations de 8.44%.
Sur le S&P 500, 452 sociétés ont publié leurs résultats, dont 75.3% au-dessus des attentes. Le taux de surprise moyen est de 5.3%.

Cette semaine, parmi les grosses capitalisations françaises, seule Aéroports de Paris publiera ses résultats. Aux Etats-Unis, plusieurs grands groupes dévoileront leurs chiffres trimestriels, avec à l’honneur des valeurs cycliques telles que Priceline, Macy’s et Wal-Mart.

Publications US (>50 milliards de dollars)

Publications françaises (>10 milliards d'euros)


Statistiques économiques

En Europe, la semaine sera peu chargée. Quelques statistiques importantes viendront tout de même, animer les marchés. L’indice ZEW allemand sera communiqué mardi et la production industrielle en zone euro mercredi. Enfin, les prix à la consommation et le produit intérieur brut clôtureront cette semaine.

De l’autre côté de l’Atlantique, les opérateurs surveilleront les ventes au détail et les stocks des entreprises mercredi. Les prix à l’import et à l’export animeront la journée de jeudi. Enfin, la semaine se terminera avec les prix à la production, l'indice Empire State, la production industrielle et l’indice de confiance du Michigan.


Incertitudes liées à l'Europe du Sud et la géopolitique

La consolidation des indices, évoquée la semaine dernière, s'est poursuivie sans réelle intensité, comme le prouve le VIX (indice de la peur), qui se stabilise sous la barre des 16. Wall-Street continue de faire preuve de résilience et les indices européens en profitent pour amorcer un mouvement de reprise technique, après avoir testé des zones majeures de soutien à moyen terme.
La fragilité des indices des pays périphériques de la zone euro et les tensions géopolitiques toujours présentes incitent néanmoins à la prudence, même si les risques de forte correction des marchés semblent pour le moment écartés.
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