LONDRES, 7 septembre (Reuters) - Les partisans de l'indépendance en Ecosse sont pour la première fois majoritaires avec 51% des intentions de vote contre 49% aux défenseurs d'un maintien dans le Royaume-Uni, selon un sondage YouGov pour le Sunday Times.

A moins de deux semaines du référendum du 18 septembre, les indépendantistes prennent l'avantage alors qu'ils accusaient un retard de 22 points sur les unionistes, les opposants à la séparation d'avec le Royaume-Uni, il y a encore un mois.

"Le sondage YouGov (...) montre que les nationalistes ont pris une avance de deux points et sont sur le point de triompher au référendum", écrit le journal dominical britannique.

Alors que les sondages ont montré pendant des mois que les nationalistes (indépendantistes) se préparaient à la défaite, les dernières enquêtes d'opinion montrent que l'écart se rétrécit au point que le Parti national écossais d'Alex Salmond pourrait parvenir à son but de rompre le lien qui unit depuis 307 ans l'Ecosse à l'Angleterre.

Un précédent sondage YouGov du 1er septembre donnait une avance de six points seulement aux partisans du "non" à l'indépendance alors qu'ils étaient en tête de 14 points mi-août et de 22 points début août.

En prenant en revanche la dernière moyenne des sondages, publiée le 1er septembre par le professeur de Sciences politiques John Curtice de l'université de Strathclyde, les unionistes mènent encore avec dix points d'avance.

Si les électeurs choisissent l'indépendance le 18 septembre, des négociations seront menées avec le gouvernement britannique au sujet de la monnaie, de la dette, du pétrole de la mer du Nord et de l'avenir de la base nucléaire sous-marine britannique en Ecosse. L'indépendance serait alors prononcée le 24 mars 2016.

Les nationalistes accusent le gouvernement britannique de gaspiller les richesses de leur terre. Ils affirment que l'Ecosse serait l'un des pays les plus riches du monde si elle prenait le contrôle de son destin.

Les unionistes craignent que l'Indépendance ne soit s'accompagne d'une période d'incertitude économique et politique.

Cette semaine, l'ancien Premier ministre Gordon Brown, qui est écossais, a promis plus de pouvoir à Edimbourg dans les domaines économique, social et fiscal si les Écossais votent contre l'indépendance.

Selon le journal l'Observer à paraître dimanche, le gouvernement britannique a l'intention de faire de nouvelles offres concrètes dans les tout prochains jours pour permettre aux Écossais d'envisager une solution fédérale. (Stephen Addison; Pierre Sérisier et Danielle Rouquié pour le service français)