Rupert Stadler a estimé que ce marché passerait à environ trois millions de voitures par an en dix ans, grâce à la croissance de la deuxième économie mondiale, au développement des fortunes privées et au "développement entrepreneurial" de sociétés privées.

"Nous nous attendons à une croissance significative", a-t-il dit au salon automobile de Shanghai. "Cela n'a pas d'importance que cette croissance intervienne dans deux ou trois ans. Mais à 10 ans au moins, nous voyons une perspective de croissance."

Audi, la filiale de voitures haut de gamme de Volkswagen, a été l'un des premiers constructeurs automobiles à investir le marché chinois. Il reste le premier vendeur de voitures haut de gamme du pays, bien qu'il perde rapidement du terrain au profit de Mercedes-Benz.

De son côté, le patron des activités de la filiale de Daimler AG en Chine a dit anticiper un marché "premium" en Chine de quelque 3 millions de véhicules d'ici cinq ans.

Les marques allemandes représentent actuellement 70% des ventes de véhicules haut de gamme en Chine, une part de marché qui pourrait décliner, de nombreuses marques investissant sur les segments du luxe et des SUV (sport utility vehicle).

Audi a annoncé en janvier qu'il proposerait davantage de voitures électriques en Chine et dit renforcer sa coopération avec son partenaire local FAW Group pour contrer ses rivaux Mercedes-Benz et BMW.

(Norihiko Shirouzu et Joseph White; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Bayerische Motoren Werke AG, Audi AG, Daimler AG, Volkswagen AG