Elles enregistrent ainsi leur cinquième mois consécutif de hausse, après six années de marasme qui ont ramené le marché automobile européen à son plus niveau depuis une vingtaine d'années.

Mais le nombre de véhicules immatriculés se situe toutefois au deuxième rang des plus faibles volumes enregistrés pour un mois de janvier depuis le début du suivi du marché européen en 2003, précise l'ACEA.

La plupart des marchés de l'UE ont progressé le mois dernier mais pour les principaux d'entre eux la croissance a été très variable, allant de 0,5% seulement en France à 7,2% en Allemagne et 7,6% au Royaume-Uni comme en Espagne.

La hausse a été sensible dans les pays dits périphériques de la zone euro qui confirment leur sortie de crise, avec des bonds de 15,4% des ventes de voitures en Grèce, de 31,8% au Portugal et de 32,8% en Irlande.

En Italie, le quatrième marché européen, la hausse des ventes a été de 3,2% par rapport à janvier 2013.

Les Pays-Bas ont fait exception à ce tableau général avec un recul de 7,1% des immatriculations.

PRÈS DE 40% DE HAUSSE POUR DACIA

Le détail des chiffres par constructeurs montre entre autres une bonne performance de Renault, dont les ventes ont augmenté de 13,4% sur un an grâce à un bond de 38,9% des immatriculations de Dacia, sa marque d'entrée de gamme.

Volkswagen Group a vu ses immatriculations augmenter de 15,2% grâce notamment à des hausses de 10,3% pour sa marque Skoda et de 8,5% pour Audi.

Toyota a enregistré une hausse de 15,2% et Ford a vu ses ventes augmenter de 8,8% mais General Motors accuse en revanche une baisse de 5,3% de ses ventes sur un an, la hausse de 8,9% des immatriculations de sa marque Chevrolet n'ayant pu compenser un recul de 7,6% des ventes des marques soeurs Opel/Vauxhall.

BMW et Mercedes-Benz ont dû se contenter de progressions d'à peine 1%, tandis que Hyundai a vu ses ventes reculer de 5,5%.

"Les chiffres d'aujourd'hui montrent que nous sommes sur la voie de la reprise", a déclaré Allan Rushforth, directeur des opérations de Hyundai Europe.

"La question est maintenant de savoir quelle part de cette croissance est organique et quelle part résulte des actions des gouvernements et des constructeurs", a-t-il souligné en faisant allusion aux politiques d'incitation à l'achat et aux rabais qui ont contribué à relancer la demande.

Hyundai, a-t-il ajouté, ne cherchera pas à augmenter ses parts de marché à tout prix.

Marc Angrand avec Edward Taylor à Francfort, édité par Véronique Tison