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PARIS, 5 septembre (Reuters) - Deux responsables de l'hebdomadaire français Closer ont été condamnés à de fortes amendes mardi par le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour des photos volées de Kate Middleton, seins nus, publiées en 2012.

La duchesse de Cambridge et son époux, le prince William, qui avaient été photographiés à leur insu lors de vacances dans le sud de la France, ont en outre obtenu un peu plus de 50.000 euros de dommages et intérêts chacun.

Laurence Pieau, directrice de la rédaction du magazine, est condamnée à la peine maximale de 45.000 euros d'amende, de même qu'Ernesto Mauri, président du groupe de presse Mondadori France, propriétaire du titre.

Les photographes Cyril Moreau et Dominique Jacovides, qui nient avoir pris les clichés, sont pour leur part condamnés à 10.000 euros d'amende chacun, dont 5.000 euros avec sursis.

Ils étaient tous les quatre poursuivis pour atteinte à l'intimité de la vie privée et complicité.

Le numéro de Closer daté du 14 septembre 2012, avec à sa une des photos du couple princier en maillot de bain au bord d'une piscine, avait suscité l'émoi en Grande-Bretagne et provoqué les foudres de la famille royale.

"Le duc et la duchesse de Cambridge sont satisfaits de la décision du tribunal en leur faveur et l'affaire est maintenant close", a réagi un porte-parole du palais de Kensington, leur résidence. "Ils espèrent avoir fait comprendre avec fermeté que ce genre d'intrusions injustifiées ne devait pas se produire."

Lors de l'audience, en mai dernier, une partie des débats avaient tourné autour de la question de l'intérêt général, invoqué par le magazine pour justifier la diffusion des photos.

"Ces photos ont montré que la princesse n'est pas anorexique (contrairement à ce que voulait une rumeur à l'époque, NDLR), ça participe à un débat d'intérêt significatif", avait déclaré l'avocat de Laurence Pieau.

Marc Aubertin, alors directeur du quotidien régional La Provence, qui avait publié d'autres clichés moins "shocking" la semaine précédente, a par ailleurs été condamné à 1.500 euros d'amende avec sursis et la photographe Valérie Suau à 1.000 euros d'amende avec sursis. (Celia Mebroukine, édité par Simon Carraud et Yves Clarisse)