Il a également promis que la banque publique CGD débloquerait un milliard d'euros de financements supplémentaires cette année et 2,5 milliards l'an prochain. Par la suite, le gouvernement entend créer une véritable banque de développement dont le financement des PME exportatrices sera l'une des missions premières, a-t-il dit.

"Nous voulons plus d'investissement et le principal instrument pour y arriver, c'est la réforme de l'impôt sur les sociétés que nous entendons mettre en oeuvre par le biais d'une baisse importante des taux d'imposition, pour rendre l'investissement plus attractif", a dit Alvaro Santos Pereira.

Le taux de l'impôt sur les sociétés au Portugal est actuellement de 24%.

"Même si elle est importante, la baisse de l'impôt devra être progressive car nous n'avons pas les moyens d'appliquer une baisse très rapide", a précisé le ministre de l'Economie.

Il avait auparavant dit souhaiter ramener le taux de l'impôt sur les sociétés à 10% environ pour les entreprises engageant des investissements productifs.

Une telle baisse ferait de l'IS portugais l'un des plus bas d'Europe. Mais elle devrait être au préalable approuvée par Bruxelles, or le sujet est sensible, l'Union s'efforçant d'éviter le "dumping fiscal" entre ses pays membres.

Le plan du gouvernement portugais, a expliqué Alvaro Santos Pereira, devrait permettre de porter la part des exportations dans le produit intérieur brut (PIB) à 50% d'ici 202, contre environ 40% cette année.

En dépit la crise, les exportations portugaises ont augmenté ces deux dernières années, ce qui en fait l'un des rares soutiens à l'activité économique.

La croissance potentielle annuelle du PIB devrait atteindre 2% en 2020 contre 0,7% en moyenne sur la période 2000-2010. Cette année, le PIB devrait reculer de 2,3% après une chute de 3,2% l'an dernier.

Andrei Khalip et Filipe Alves, Marc Angrand pour le service français, édité par Matthias Blamont