L'indice du dollar américain - qui mesure la monnaie par rapport à six grandes contreparties - est resté stable à 104,06 dollars après avoir atteint 104,44, son niveau le plus élevé depuis le 1er juin.
L'indice, en hausse de 0,6 % sur la semaine, était en passe de connaître sa sixième semaine consécutive de hausse, aidé par les signes de résilience de l'économie américaine qui ont renforcé les arguments en faveur d'un maintien des taux à un niveau plus élevé pendant plus longtemps.
"Dans l'ensemble, ce discours est légèrement moins optimiste que ce que les marchés craignaient", a déclaré Karl Schamotta, stratège en chef du marché chez Corpay à Toronto.
"Les mots de M. Powell n'ont pas le caractère dramatique associé aux discours précédents de (l'ancien président de la Fed Ben) Bernanke et de (l'ancien président de la Banque centrale européenne Mario) Draghi, et sont même en deçà de la franchise trouvée dans ses propres apparitions, mais nous dirions que c'est une bonne chose - les conditions restent trop incertaines pour un message noir et blanc, et les marchés devraient accueillir une approche plus graduelle et progressive à ce stade du cycle de resserrement", a déclaré M. Schamotta.
Les contrats à terme sur les taux d'intérêt liés au taux directeur de la Fed ont estimé vendredi que les chances d'un resserrement étaient plus qu'égales lors des réunions de novembre ou de décembre.
"Nous restons confiants dans notre prévision d'une nouvelle hausse de 25 points de base en novembre et d'une réduction de 75 points de base l'année prochaine, à partir de juin et à un rythme trimestriel", ont déclaré les stratèges de BofA Global Research dans une note.
L'euro et la livre sterling ont tous deux été affectés cette semaine par la faiblesse des données sur l'activité économique, qui a incité les investisseurs à réduire leurs paris sur de nouvelles hausses de taux dans la zone euro et en Grande-Bretagne. La monnaie commune est sous pression car les décideurs de la BCE sont de plus en plus préoccupés par l'affaiblissement des perspectives de croissance et, bien que le débat soit encore ouvert, la dynamique en faveur d'une pause dans les augmentations de taux d'intérêt se renforce, a rapporté Reuters, citant huit sources ayant une connaissance directe de la discussion. L'humeur des entreprises allemandes s'est détériorée plus que prévu en août, selon les données, chutant pour le quatrième mois consécutif et renforçant les craintes que l'économie ne se dirige vers sa deuxième récession en l'espace d'un an.
Vendredi, l'euro était en baisse de 0,01 % par rapport au dollar, à 1,08085 $.
Le yen est resté sous pression, les opérateurs guettant tout signe indiquant que le gouvernement japonais était prêt à intervenir pour soutenir la monnaie, comme il l'avait fait l'année dernière.
Face au yen, le dollar a progressé de 0,31% à 146,28.
La livre sterling est tombée à son plus bas niveau en 10 semaines vendredi, les investisseurs ayant revu à la baisse leurs attentes concernant le niveau des taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre après la publication récente de données peu encourageantes sur l'activité économique. La livre était en baisse de 0,03% à 1,2597 $, son plus bas niveau depuis le 13 juin.
En ce qui concerne les crypto-monnaies, le bitcoin a chuté de 0,49 % pour atteindre 26 039 dollars, son plus bas niveau depuis trois jours.
