L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,4 % en septembre, maintenant le taux annuel à 3,7 %, comme en août, alors que les économistes interrogés par Reuters avaient prévu une hausse de 0,3 % sur le mois et de 3,6 % en glissement annuel.
Les données de mercredi avaient montré que les prix à la production américains avaient augmenté plus que prévu en septembre, en raison de la hausse des coûts des produits énergétiques et des denrées alimentaires.
"Les traders ne croyaient pas vraiment à la hausse de l'IPP pour septembre jusqu'à ce que l'IPC le renforce hier", a déclaré Helen Given, Trader FX chez Monex USA, qui a ajouté que l'IPP avait augmenté de 0,3 % en septembre et de 3,6 % en glissement annuel.
"Je vois le mouvement important du dollar d'hier comme une correction de la sous-réaction à l'IPP de mercredi", a déclaré Given.
L'indice du dollar, qui mesure la monnaie américaine par rapport à six de ses principaux pairs, a augmenté de 0,11 % à 106,63. L'indice, qui a fait un bond de 0,8% jeudi, sa plus forte hausse en une journée depuis le 15 mars, est en passe de terminer la semaine en hausse de 0,5%.
Le dollar a également été aidé par l'achat de valeurs refuges en raison de l'escalade du conflit au Moyen-Orient, Israël ayant demandé aux civils de quitter le nord de la bande de Gaza.
"Notre sentiment est que le regain de force du billet vert reflète en grande partie l'incertitude économique et géopolitique croissante dans le sillage de la nouvelle guerre entre le Hamas et Israël", a déclaré Jonas Goltermann, économiste en chef adjoint des marchés chez Capital Economics, dans une note.
Les commentaires des intervenants de la Fed sont susceptibles de maintenir le dollar à un niveau élevé.
Le président de la Banque fédérale de réserve de Philadelphie, Patrick Harker, a déclaré vendredi qu'il pensait que la banque centrale en avait probablement fini avec les hausses de taux dans un contexte de diminution des pressions sur les prix, tout en soulignant l'incertitude quant à la durée pendant laquelle les taux devront rester élevés.
Les données de vendredi ont montré que le moral des consommateurs américains s'est détérioré en octobre, les ménages s'attendant à une inflation plus élevée au cours de l'année à venir, mais la vigueur du marché de l'emploi devrait continuer à soutenir les dépenses de consommation.
L'impulsion donnée jeudi au billet vert a vu le yen revenir vers le niveau sensible de 150 qu'il avait brièvement touché la semaine dernière avant de se renforcer fortement, ce qui a conduit certains à penser que les autorités intervenaient sur le marché des devises.
Le yen japonais était en hausse de 0,21% à 149,5 pour un dollar, les opérateurs étant à l'affût de tout signe de faiblesse.
"Le risque d'intervention est clairement élevé et cela limite le dollar-yen, qui serait autrement plus élevé", a déclaré Adam Cole, stratège en chef pour les devises chez RBC.
La couronne suédoise a légèrement augmenté par rapport au dollar et à l'euro après que les données sur les prix à la consommation aient été plus élevées que prévu, ce qui augmente le risque que la Riksbank augmente encore ses taux d'intérêt.
Les investisseurs ont également digéré les données sur les prix à la production et à la consommation en Chine vendredi, qui ont montré que les pressions déflationnistes étaient légèrement plus fortes que prévu.
Le yuan chinois offshore est resté stable à 7,3114 pour un dollar.
Le dollar australien, qui est souvent considéré comme un indicateur de la croissance chinoise, était en baisse de 0,23 % à 0,6299 $.
Le dollar canadien a légèrement augmenté par rapport à son homologue américain vendredi, alors que le prix du pétrole, l'un des principaux produits d'exportation du Canada, a fortement augmenté et que les investisseurs ont augmenté les paris sur une nouvelle augmentation des taux d'intérêt de la Banque du Canada plus tard ce mois-ci.
