Le huard était en baisse de 0,6 % à 1,2820 pour le billet vert, ou 78,00 cents américains, après avoir évolué dans une fourchette de 1,2728 à 1,2823.

Le Canada est un important producteur de matières premières, notamment de pétrole. D'autres devises liées aux matières premières, comme le dollar australien et le dollar néo-zélandais, ont également perdu du terrain.

"Il s'agit principalement d'une histoire macroéconomique, les marchés réévaluant la prime de la Russie", a déclaré Bipan Rai, responsable Amérique du Nord, stratégie FX chez CIBC Capital Markets. "Cela se ressent surtout dans les matières premières, et les devises évoluent en réaction à cela."

Le prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, s'est établi en baisse de 5,8 % à 103,01 $ le baril, alors que l'Ukraine a déclaré avoir entamé des pourparlers "difficiles" avec la Russie sur un cessez-le-feu et qu'une interdiction de voyager liée à une pandémie en Chine a semé le doute sur la demande.

La Russie est l'un des plus grands producteurs d'énergie au monde, et elle et l'Ukraine sont toutes deux parmi les principaux exportateurs de céréales.

Les spéculateurs ont réduit leurs paris haussiers sur le dollar canadien à leur plus bas niveau en sept semaines, selon les données de la Commodity Futures Trading Commission américaine vendredi.

Pendant ce temps, les investisseurs se préparent à une semaine chargée en réunions des principales banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine. On s'attend à ce qu'elle entame mercredi un cycle de hausse des taux d'intérêt.

La Banque du Canada a déjà commencé à relever ses taux d'intérêt. Les données sur l'inflation, attendues mercredi, pourraient contribuer à orienter les attentes en matière de resserrement supplémentaire.

Les rendements des obligations du gouvernement canadien étaient plus élevés sur toute la courbe, suivant le mouvement des bons du Trésor américain. Le 10 ans a touché son plus haut niveau depuis décembre 2018 à 2,161 %, soit 16,9 points de base sur la journée.