Les actions à l'échelle mondiale et le prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, ont chuté et le dollar américain, valeur refuge, s'est redressé par rapport à un panier de devises principales après que les dernières données sur l'inflation aux États-Unis aient accru les craintes des investisseurs concernant les hausses de taux de la Fed et une éventuelle récession.

Les prix du pétrole brut américain étaient en baisse de 3,7 % à 92,72 $ le baril, prolongeant ainsi les baisses récentes. [O/R]

Mercredi, la Banque du Canada a augmenté son taux de référence d'un point de pourcentage complet pour le porter à 2,5 %, sa plus forte hausse en 24 ans, alors qu'elle intensifie sa lutte contre la flambée des pressions sur les prix.

"L'aversion pour le risque entraîne le dollar canadien à la baisse après le geste audacieux de la Banque du Canada hier", ont déclaré dans une obligation les stratèges de la Banque Scotia, dont Shaun Osborne, ajoutant que les spéculations sur la possibilité d'une hausse de 100 points de base de la Réserve fédérale américaine (Fed) sont à l'origine des "transactions à risque".

Le dollar canadien s'échangeait 1,6 % plus bas à 1,3180 pour le billet vert, ou 75,87 cents américains, rendant le modeste gain de la veille et en voie de connaître sa plus forte baisse depuis avril 2020.

La perte de la monnaie a été la plus lourde parmi les devises du G10, alors qu'elle a touché son plus faible niveau depuis novembre 2020 à 1,3195.

Les ventes des usines canadiennes ont chuté de 2,0 % en mai par rapport à avril, ce qui correspond aux estimations, en raison de la baisse des ventes de véhicules à moteur, ainsi que des métaux de première fusion, selon les données de Statistique Canada.

Les rendements des obligations d'État canadiennes ont augmenté sur une courbe plus profondément inversée, suivant le mouvement des obligations du Trésor américain.

Le taux à 2 ans a augmenté de 9,5 points de base à 3,400 %, tandis que le taux à 10 ans a augmenté de 1,8 point de base à 3,173 %.