Le huard se négociait en hausse de 0,5 % à 1,2420 pour le billet vert, ou 80,52 cents américains, après avoir touché son plus haut niveau depuis le 10 novembre, à 1,2418.

Le dollar canadien a progressé alors que d'autres devises liées aux produits de base étaient en hausse, notamment le dollar australien qui a fait un bond de 1,2 % après que la Reserve Bank of Australia a renoncé à sa promesse d'être "patiente" en matière de hausse des taux d'intérêt.

Les exportations du Canada ont augmenté de 2,8 % en février, principalement grâce aux produits énergétiques, tandis que les importations ont grimpé de 3,9 % par rapport au mois précédent. Cela a laissé un excédent commercial légèrement plus étroit de 2,7 milliards de dollars canadiens.

Le prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, a augmenté de 0,6 % pour atteindre 103,87 $ le baril, car les États-Unis et l'Europe ont prévu de nouvelles sanctions pour punir la Russie en raison de crimes de guerre présumés en Ukraine, ce qui suscite des inquiétudes quant au resserrement de l'offre mondiale.

Pendant ce temps, le gouvernement du Parti libéral du Canada se trouve dans une situation délicate avant le budget de cette semaine : l'économie s'est remise de la pandémie, mais le Premier ministre Justin Trudeau a promis des milliards de dollars de nouvelles mesures de relance, un coup de poker politique qui pourrait aggraver l'inflation galopante.

Avec une inflation au plus haut depuis 30 ans, les marchés monétaires voient une probabilité de 70 % que la Banque du Canada augmente les taux d'intérêt d'un demi-point de pourcentage lors de l'annonce de sa politique la semaine prochaine.

Les rendements des obligations d'État canadiennes ont augmenté sur toute la courbe, suivant l'évolution des bons du Trésor américain. L'obligation à 10 ans a augmenté de 4 points de base pour atteindre 2,476 %.