La France a enregistré un déficit commercial record en novembre, la flambée des prix de l'énergie ayant fait grimper la facture des importations, selon des données officielles publiées vendredi.

Le déficit a atteint 9,727 milliards d'euros (10,99 milliards de dollars) contre 7,697 milliards un mois plus tôt, la valeur des importations ayant atteint un niveau record de 52,5 milliards d'euros contre 51,3 milliards en octobre, a indiqué le bureau des douanes.

Comme de nombreux pays dans le monde, la France est en proie à une crise énergétique depuis l'année dernière, lorsque la levée des restrictions COVID-19 a entraîné une forte demande sur les stocks de gaz naturel épuisés, faisant grimper les prix du gaz, des matières premières connexes et des permis d'émission de carbone à leur niveau le plus élevé depuis des années.

La flambée des prix de l'énergie s'est ajoutée à la faiblesse sous-jacente de l'économie française, dont la balance commerciale est dans le rouge depuis 2004 en raison du déclin du secteur industriel du pays.

Alors que le gouvernement du président Emmanuel Macron a cherché à inverser la tendance, le ministre des finances Bruno Le Maire a déclaré que l'amélioration de la balance commerciale devrait être l'une des principales priorités économiques du prochain gouvernement après les élections présidentielles d'avril.

"La faiblesse de notre commerce extérieur reflète la faiblesse de notre économie intérieure. Il n'y a pas de grande nation dont la balance (commerciale) extérieure reste déficitaire", a déclaré M. Le Maire.

À titre d'exemple, d'autres données officielles ont montré une baisse de 0,4 % de la production industrielle française en novembre par rapport à octobre, contredisant les prévisions médianes des économistes qui tablaient sur une hausse de 0,5 %.

Par ailleurs, les dépenses de consommation, à +0,8 %, ont été légèrement supérieures à la prévision de +0,5 % en novembre, selon les données publiées vendredi par l'INSEE.

(1$ = 0,8850 euros) (Reportage de Benoit Van Overstraeten et Leigh Thomas, Rédaction de Richard Lough et Frances Kerry)