La loi de finances prévoyait jusqu'alors 140,9 milliards d'euros de déficit, mais 2,5 milliards de recettes supplémentaires et un milliard de dépenses en moins ont été comptabilisés.

Le projet de loi de finances rectificative pour 2010, présenté mercredi en conseil des ministres, se traduira ainsi par une révision à la baisse du déficit public pour 2009.

Eric Woerth a récemment déclaré qu'il devrait s'établir à "8% au maximum" du produit intérieur brut contre 8,2% prévu jusqu'à présent (pour plus de détails ).

Les paramètres actualisés pour 2010 seront connus mercredi, avec une prévision de croissance presque "doublée" par rapport aux 0,75% prévu, selon le Premier ministre, François Fillon.

Le déficit public 2010 prévu à 8,5% du PIB devrait ainsi être revu en baisse.

En 2009, les dépenses de l'Etat se sont élevées à 363,6 milliards d'euros et les recettes à 233,7 milliards, dont 214,3 milliards de recettes fiscales.

IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS ET TVA

L'écart d'un milliard d'euros sur les dépenses par rapport à la loi de finances s'explique pour 0,8 milliard par un décalage de paiements de dépenses du plan de relance et pour 0,25 milliard par "une maîtrise accentuée des dépenses courantes", précise le ministère du Budget dans un communiqué.

"Les dépenses hors plan de relance sont pour la première fois en diminution en euros courants par rapport aux dépenses de l'année précédente", lit-on dans le communiqué.

Les dépenses du plan de relance ont été de 15,6 milliards d'euros, dont 11,8 milliards de dépenses budgétaires et 3,85 milliards de remboursement anticipé aux collectivités locales.

Les dépenses hors plan de relance se sont élevées à 348 milliards.

En hausse de 2,5 milliards d'euros par rapport aux prévisions, les recettes sont toutefois en baisse de près de 20% par rapport à 2008, souligne le ministère du Budget.

La hausse du déficit de l'Etat entre 2008 et 2009, qui s'élève à 81,7 milliards d'euros, s'explique par l'effet de la crise économique et les mesures de relance, précise-t-il.

L'amélioration des recettes vient des "deux impôts les plus sensibles au redressement de la conjoncture", l'impôt sur les sociétés et la TVA, souligne le communiqué.

Le produit de l'impôt sur les sociétés est ainsi supérieur de 1,9 milliard d'euros aux prévisions à 20,9 milliards, en raison de meilleurs versements en décembre reflétant l'anticipation de résultats moins dégradés de la part des entreprises.

Les recettes de la TVA atteignent 118,5 milliards, soit 1,5 milliard de plus que prévu.

En revanche, les recettes de l'impôt sur le revenu sont en retrait d'un milliard d'euros par rapport aux prévisions.

Jean-Baptiste Vey