N'DJAMENA, 12 avril (Reuters) - Le gouvernement tchadien a assuré dimanche que son armée continuerait à participer aux efforts régionaux de lutte contre les groupes djihadistes et à la mission de maintien de la paix de l'Onu au Mali, après des propos du président Idriss Deby qui ont semé le trouble.

Dans une vidéo diffusée vendredi, le chef de l'Etat tchadien avait évoqué la mort de soldats tchadiens "pour le lac Tchad et pour le Sahel" et avait annoncé qu'"à compter d'aujourd'hui aucun soldat tchadien ne participera à une opération militaire en dehors du Tchad".

Ces propos ont été "sortis de leur contexte" et "interprétés de façon erronée", a fait savoir dimanche un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"Il n’a jamais été question pour le Tchad de se désengager" de la force multinationale mixte (FMM) engagée contre Boko Haram, ni de la force conjointe du G5 Sahel ou encore de la mission de l'Onu au Mali, a-t-il assuré dans un communiqué.

Le Tchad, dont l'armée est considérée comme la plus efficace de la région, est un acteur clef dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel et autour du lac Tchad et est l'un des principaux contributeurs à la mission de maintien de la paix au Mali.

(Madjiasra Nako, version française Marine Pennetier)