La Grande-Bretagne s'est fixé pour objectif d'atteindre un niveau d'émissions nettes nulles d'ici 2050 et cherche également à améliorer son indépendance énergétique dans le sillage des prix records de l'énergie qui ont suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ce qui nécessite une augmentation considérable de la production d'énergie renouvelable telle que l'énergie éolienne et l'énergie solaire.

Dans le cadre de cet objectif, elle s'est fixé pour but de décarboniser son approvisionnement en électricité d'ici à 2035 afin de réduire sa dépendance à l'égard des importations de gaz.

"Le gouvernement n'a pas encore fourni de stratégie cohérente pour atteindre son objectif ni de détails essentiels sur la manière dont il encouragera les investissements et les infrastructures nécessaires à déployer au cours des 12 prochaines années", indique un rapport de la commission britannique sur le changement climatique (CCC).

Des réformes doivent être apportées aux systèmes nationaux de planification, d'autorisation et de connexion des nouveaux projets au réseau électrique pour permettre au développement de s'intensifier et d'atteindre l'objectif, selon le rapport.

Avec des réformes rapides, le rapport estime que la Grande-Bretagne pourrait produire environ 70 % de son électricité à partir de sources renouvelables, le nucléaire et la bioénergie avec piégeage et stockage du carbone représentant environ 20 % d'ici à 2035.

Le reste de l'approvisionnement pourrait provenir d'une production d'appoint à faible teneur en carbone, comme les turbines à hydrogène et certaines centrales à combustibles fossiles dotées d'une technologie de piégeage du carbone.

Seuls 2 % de l'approvisionnement devraient provenir de centrales à gaz sans technologie de captage du carbone, qui représentent actuellement environ 40 % de l'approvisionnement en électricité du pays.

La CCC a également averti que les systèmes électriques britanniques n'étaient pas suffisamment préparés aux risques que le changement climatique pourrait faire peser sur les infrastructures vitales, et qu'il fallait en tenir compte dans le développement de nouveaux projets.

"Si la résilience climatique est négligée dans cet investissement, il y a un risque important d'accroître la vulnérabilité climatique ou d'engendrer des coûts supplémentaires par la suite", indique le rapport.

Les risques climatiques pour les systèmes électriques pourraient inclure une augmentation des tempêtes ou des inondations endommageant les infrastructures ou des changements possibles dans la vitesse du vent ayant un impact sur la production d'énergie éolienne, ajoute le rapport.