Londres et Bruxelles tentent depuis des mois de sortir de l'impasse concernant l'accord, qui a en fait créé une frontière douanière entre l'Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.

La Grande-Bretagne souhaite une refonte complète de l'accord, tandis que l'UE cherche à obtenir des changements dans le cadre des termes de l'accord existant.

"Nous continuerons à discuter avec l'UE mais nous ne laisserons pas cela faire obstacle à la protection de la paix et de la stabilité en Irlande du Nord", indique un document d'information britannique publié mardi pour accompagner le nouveau programme législatif du gouvernement.

L'impasse sur le protocole dit d'Irlande du Nord bloque la formation d'un nouvel exécutif dans la province britannique à la suite des élections de la semaine dernière.

La Grande-Bretagne a déclaré qu'elle pourrait être contrainte d'agir unilatéralement pour éviter une flambée des tensions politiques qui pourrait menacer l'accord de paix de 1998 qui a largement mis fin à des décennies de violence sectaire.

Le journal The Times a rapporté lundi que la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, était prête à abandonner une grande partie du protocole d'Irlande du Nord après avoir renoncé aux négociations avec l'UE.

Toutefois, le gouvernement n'a pas annoncé de plans aussi détaillés mardi, lorsqu'il a présenté l'ensemble des lois qu'il compte introduire au cours de la prochaine année parlementaire.

Le document d'information indiquait que le gouvernement "prendrait les mesures nécessaires" pour protéger l'accord de paix et respecter les obligations démocratiques envers l'Irlande du Nord qu'il a définies dans un accord distinct pour 2020.

Le Premier ministre irlandais a mis en garde son homologue britannique, mardi, contre toute tentative unilatérale d'annuler l'un des accords post-Brexit.