Le porte-parole du gouvernement, Luis Marques Guedes, a précisé qu'il n'y avait ni date précise ni montant fixé concernant ces futures émissions.

"Le gouvernement fait tout son possible (...) pour regagner la confiance des investisseurs afin que le Portugal revienne sur les marchés des capitaux dès que possible", a-t-il expliqué.

Le Trésor portugais a placé mercredi 2,5 milliards d'euros de bons à trois, 12 et 18 mois, avec des rendements en net recul. Cette émission avait été qualifiée de "fantastique" par le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho.

Le Portugal a bon espoir d'émettre des obligations souveraines à long terme cette année, comme cela est prévu par le plan de sauvetage international reçu en 2011 par le pays, a déclaré jeudi Pedro Passos Coelho.

"Notre objectif cette année est de revenir sur le marché (obligataire)", a-t-il dit à Paris à des journalistes, ajoutant qu'il espérait pour cela obtenir "le soutien nécessaire de nos partenaires".

Jeudi, François Hollande a déclaré avoir "confiance dans le retour au marché du Portugal".

Même si le pays subit sa pire récession depuis les années 1970, les investisseurs ont de plus en plus tendance à penser que le Portugal reviendra sur le marché obligataire avant le mois de septembre, objectif fixé par ses bailleurs de fonds internationaux.

Le rendement des obligations portugaises à dix ans s 'est établi à 6,23% contre 6,32% mercredi, quasiment le plus bas niveau depuis 2010.

UN EMPRUNT SYNDIQUÉ À CINQ ANS SERAIT EN PRÉPARATION

Selon le quotidien portugais Diario Economico, citant des sources du marché, le Portugal se prépare à émettre un emprunt syndiqué à cinq ans dans les jours qui viennent.

Le quotidien ajoute que la décision d'émettre dépendra de l'accueil des investisseurs démarchés aux Etats-Unis, de la réunion de l'Eurogroupe lundi prochain et de la statistique budgétaire de 2012.

Bien qu'optimistes concernant le retour du Portugal sur le marché obligataire cette année, les analystes sont sceptiques quant à la possibilité que ce retour intervienne dans les prochaines jours.

"Ils ont jusqu'en septembre et ne sont pas vraiment pressés (...) nous misons sur une émission à la fin de l'été, peut être deux ou trois émissions avant la fin de l'année", a estimé David Schnautz, analyste dette chez Commerzbank à New York.

Parmi les pays de la zone euro qui ont dû recourir à une aide internationale, l'Irlande est le plus avancé dans la voie vers un retour plein et entier sur le marché des capitaux, Dublin ayant notamment profité d'une baisse du rendement de ses obligations pour faire un échange de titres visant à rallonger la maturité de sa dette.

Le Portugal a également procédé à ce type d'échange, rachetant des obligations qui expiraient cette année contre des obligations à échéance 2015.

Mercredi, le Fonds monétaire international (FMI) a accepté le versement de la prochaine tranche d'aide au Portugal.

La directrice générale du FMI Christine Lagarde a jeudi salué les efforts budgétaires réalisés par le Portugal.

"Les deux tiers des efforts ont été réalisés. Nous savons que d'avantage de rigueur budgétaire est nécessaire", a-t-elle dit à des journalistes.

Avec Daniel Alvarenga et Julien Ponthus à Paris, Wilfrid Exbrayat, Constance de Cambiaire pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten

par Andrei Khalip