Le gouvernement de Heger a perdu un vote de défiance en décembre après que son ancien partenaire au pouvoir, le parti libertaire Liberté et Solidarité (SaS), se soit joint aux partis d'opposition pour défaire le cabinet.

SaS a joué un rôle important dans la tentative de Heger de trouver une nouvelle majorité au sein du parlement de 150 sièges.

Les sondages d'opinion ont donné à l'opposition, dont le parti Smer de l'ancien premier ministre Robert Fico, une avance sur les partis du gouvernement actuel.

M. Fico s'est prononcé contre les livraisons d'armes à l'Ukraine, marquant un changement potentiel de la position du pays de l'OTAN sur l'invasion russe chez son voisin slovaque.

SaS avait quitté le gouvernement de Heger en septembre après des différends avec le leader du parti au pouvoir OLANO, Igor Matovic, qui a depuis démissionné de son poste de ministre des finances. La sortie de Matovic a permis de gagner le soutien de SaS pour approuver un budget 2023 à la fin du mois de décembre.

"Nous rejetons les pourparlers pour une nouvelle majorité", a déclaré Richard Sulik, leader de SaS, dans un communiqué mardi.

"Nous étions prêts à négocier, mais nous ne savons toujours pas qui est le véritable leader d'OLANO [...]. Une discussion sérieuse n'a pas non plus de sens puisque la coalition (au pouvoir) n'est toujours pas unie."

"Il est juste de commencer à discuter sérieusement d'élections anticipées".

Les médias slovaques ont rapporté que Heger pourrait se séparer d'OLANO. Il est confronté à une tâche difficile pour obtenir une nouvelle majorité après diverses scissions de partis au cours des derniers mois.

SaS a déclaré qu'une élection pourrait avoir lieu en septembre, avant les scrutins réguliers prévus en février 2024.

Le partenaire de coalition actuel d'OLANO, Sme Rodina, a également appelé à une élection anticipée en septembre.

La présidente Zuzana Caputova fait partie des politiciens soutenant une élection anticipée en l'absence d'une nouvelle majorité claire et a demandé aux parlementaires de prendre des mesures pour la rendre possible d'ici la fin janvier.

Selon les règles actuelles, le parlement a besoin d'une majorité des trois cinquièmes, soit 90 voix, pour modifier la constitution afin de permettre l'avancement d'un vote.