L'agence de notation Standard & Poor's a par ailleurs confirmé qu'elle maintenait à stable sa perspective sur la note souveraine du pays alors que des rumeurs de marché évoquaient une possible dégradation.

Selon un document publié par le ministère de l'Economie, la hausse du produit intérieur brut est revue en légère baisse pour cette année à 1,0% contre 1,1% précédemment. La révision est plus conséquente pour l'année suivante avec une croissance attendue à 1,5% contre 2,0% auparavant.

Le gouvernement anticipe en outre une hausse de la dette publique à 118,4% du PIB en 2010, alors que sa dernière prévision de janvier tablait sur 116,9%. La prévision pour 2011 a été revue en hausse à 118,7%, contre 116,5% précédemment.

Les projections de déficit public n'ont pas été modifiées. Il devrait s'établir à 5,0% du PIB cette année et à 3,9% l'an prochain.

S&P a réaffirmé que la perspective sur la dette souveraine italienne était stable alors que l'écart de rendement entre les obligations italiennes et allemandes à dix ans est monté aux environs de 130 points de base sur des rumeurs de marché rapportant que l'agence était sur le point de dégrader sa note.

Moody's, de son côté, a publié un rapport soulignant que les banques italiennes feraient face à "un risque majeur" si la pression des marchés sur la dette souveraine se poursuivait. Une source au sein de la Banque d'Italie a cependant minimisé ces allégations, en soulignant que les banques étaient solides.

Gilles Moec, économiste à la Deutsche Bank, ne voit pas de raison actuellement de modifier la note de l'Italie et estime qu'elle est assimilée à tort aux pays dits "périphériques" de la zone euro comme la Grèce, l'Espagne et le Portugal.

"En 2010, je prévois que l'Italie devrait rester dans une position de force par rapport à d'autres pays de la zone euro", dit-il.

Fitch note l'Italie AA- sur sa dette à long terme. S&P classe le pays A+ et Moody's Aa2. Les trois agences ont une perspective stable sur la note italienne.

Gavin Jones, Valentina Za et Daniel Flynn, Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat