Ce pays d'Afrique australe a du mal à se nourrir depuis 2000, date à laquelle l'ancien dirigeant Robert Mugabe a saisi des fermes appartenant à des Blancs pour réinstaller des Noirs sans terre.

Mais le Zimbabwe et d'autres pays de la région s'attendent également à ce que les récoltes de 2024 soient affectées par El Niño, un phénomène climatique dans lequel les eaux de surface du Pacifique central et oriental deviennent anormalement chaudes, provoquant des changements dans les schémas météorologiques mondiaux.

Le gouvernement zimbabwéen prévoit que la récolte de maïs de base diminuera de moitié pour atteindre 1,1 million de tonnes en 2024 en raison de la sécheresse.

Au total, le pays collabore avec les agences d'aide pour fournir une assistance à 2,7 millions de personnes en proie à l'insécurité alimentaire, a déclaré Christine Mendes, directrice nationale par intérim du PAM.

Le PAM, qui fournit une assistance au Zimbabwe depuis des décennies, se concentrera sur 270 000 personnes, principalement dans le sud du pays, où les pluies sont faibles et où la baisse des rendements aura l'un des impacts les plus significatifs.

"Sur les 2,7 millions de personnes, nous avons conjointement prévu d'aider les plus vulnérables. Le PAM aidera les communautés dans quatre districts où les populations sont plus vulnérables avec un paquet légèrement plus avancé", a déclaré M. Mendes à Reuters.

M. Mendes a indiqué que le PAM avait prévu un budget de 39 millions de dollars pour ses programmes humanitaires au Zimbabwe, y compris l'aide alimentaire au cours des six prochains mois, mais que ce chiffre n'était financé qu'à hauteur de 40 % jusqu'à présent.

"Nous devons travailler dur pour obtenir des ressources financières afin de combler ce déficit", a déclaré M. Mendes.

En raison du manque de fonds, M. Mendes a indiqué que le PAM donnerait la priorité aux communautés les plus vulnérables, en fournissant du maïs, des haricots et de l'huile de cuisson par ménage.