LONDRES (Reuters) - La Russie mettra fin aux activités sur son territoire de Meta Platforms, opérateur de Facebook, Instagram et WhatsApp, si une information de Reuters selon laquelle la société permet aux utilisateurs de certains pays d'appeler à la violence contre les Russes et les soldats russes est avérée, a déclaré le Kremlin vendredi.

"Nous ne voulons pas croire l'information de Reuters - elle est tout simplement trop difficile à croire", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Nous espérons que ce n'est pas vrai, car si c'est le cas, cela signifie qu'il faudra prendre les mesures les plus décisives pour mettre fin aux activités de cette entreprise", a-t-il ajouté.

Un porte-parole de Meta a confirmé que le site avait temporairement assoupli ses règles en matière de discours politique, autorisant des messages tels que "Mort aux envahisseurs russes", mais pas les appels à la violence contre les civils russes.

Des courriels internes consultés par Reuters montrent que l'opérateur a également autorisé temporairement les messages appelant à la mort du président russe Vladimir Poutine ou du président biélorusse Alexandre Loukachenko.

(Reportage Guy Faulconbridge; version française Federica Mileo, édité par Sophie Louet)