TOKYO, 22 avril (Reuters) - Le Japon a procédé mardi à un remaniement de son fonds public de retraite, le plus important du monde, en désignant de nouveaux membres à la Commission d'investissement, une mesure destinée à soutenir la politique d'investissement plus agressive voulue par le Premier ministre Shinzo Abe.

Le gouvernement nippon a annoncé ce remaniement à la tête du Fonds d'investissement gouvernemental de retraite (GPIF) d'un montant de 1.260 milliards de dollars.

Le chef du gouvernement Shinzo Abe souhaite que le fonds procède à des investissements plus risqués et ne se repose plus sur des titres gouvernementaux à faible rendement.

Les marchés financiers mondiaux suivent avec attention la stratégie d'investissement du GPIF dont la réserve dépasse l'économie du Mexique et qui est considéré comme un investisseur majeur et comme un incitateur pour les autres investisseurs institutionnels nippons.

La nouvelle commission directoriale va jouer un rôle déterminant lorsque le GPIF va fixer ses nouveaux objectifs d'allocation d'investissement dans les prochains mois.

Abe a présenté cette réforme du GPIF comme l'une des clés de sa stratégie de croissance, la "troisième corde" à l'arc de sa politique après des incitations fiscales et monétaires fortes.

Le ministre de la Santé, Norihisa Tamura, qui nomme les membres de la Commission d'investissement, a réduit leur nombre de dix à huit.

Seuls deux des membres de la commission sortante ont conservé leur siège et un ancien membre a été rappelé.

Tamura a émis le souhait que les nouveaux conseillers usent de leur expérience pour améliorer les revenus d'investissement, tout en limitant les risques et en prenant en compte les évolutions économiques dans l'établissement de leurs nouveaux objectifs d'investissement.

"Les intérêts des bénéficiaires de retraite sont prioritaires dans la gestion du fonds de pension", a dit Tamura.

(Chikafumi Hodo et Takaya Yamagushi; Pierre Sérisier pour le service français) ;))