NATIONS UNIES, 5 janvier (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé vendredi ses inquiétudes face à l'avancée des rebelles centrafricains du Séléka, qui campent actuellement à 75 km de la capitale Bangui.

Le président François Bozizé a dit cette semaine ne pas avoir l'intention de quitter le pouvoir, après avoir demandé au Séléka, qui rassemble cinq mouvements armés, de le laisser aller au terme de son mandat en 2016.

"Les membres du Conseil de sécurité expriment leur préoccupation quant aux avancées vers Bangui de la coalition du Séléka", déclare un communiqué du Conseil de sécurité de l'Onu.

Les 15 pays membres du Conseil de sécurité affirment en outre que le conflit "ne peut pas être résolu militairement", et réitère son appel à des négociations, déjà acceptées par le Séléka, sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).

Arrivé au pouvoir à la faveur d'une insurrection en 2003, François Bozizé a remporté les élections présidentielles en 2005 et 2011, entachées de fraudes selon l'opposition, et a réussi à se maintenir au pouvoir grâce à une assistance militaire étrangère, notamment de la part de chefs d'Etats de la région.

La France, ancienne puissance coloniale, qui était intervenue en 2006 à la demande du président cerntrafricain, a décidé cette fois de ne pas s'immiscer dans le conflit.

Paris dispose sur le terrain de 600 soldats chargés de la sécurité d'environ 1.200 ressortissants français. (Louis Charbonneau, Pierre Sérisier et Julien Dury pour le service français)