S'exprimant sous le sceau de l'anonymat, ce dernier a ajouté que Toronto n'était pas opposé à ce que d'autres pays imposent une taxe sur leurs banques.

Mais le Canada, qui contrairement à d'autres pays n'a pas dû voler au secours de ses établissements bancaires lors de la crise financière, ne veut pas voir ses propres banques être imposées, a poursuivi ce responsable, soulignant qu'il n'existait pas un consensus au sein du G20 sur ce sujet.

Dans la journée, le journal National Post, qui avait rapporté le premier cette position du Toronto, note que l'hostilité du Canada sur ce sujet était de nature à entraîner une scission importante au sein du G20 dont les dirigeants doivent se réunir à Toronto en juin prochain.

Cela pourrait également contrecarrer les efforts pour imposer une réglementation financière commune..

Selon le National Post, qui cite des sources proches du projet, les représentants canadiens répondront sous peu aux propositions de Gordon Brown, premier ministre britannique.

Ce dernier a proposé l'introduction d'une taxe mondiale sur les transactions financières lors du sommet du G20 l'an dernier et a récemment dit qu'il travaillait au niveau international pour convenir d'une taxe mondiale sur les banques.

Fin janvier, lors du Sommet de Davos, le premier ministre canadien, Stephen Harper, avait d'ailleurs dit "le Canada (...) estime que la réglementation du secteur financier doit être justifiée et ne doit pas être excessive (...). Le Canada ne s'engagera pas sur la voie d'une réglementation excessive, arbitraire ou écrasante de son secteur financier".

Jeffrey Hodgson, version française Alexandre Boksenbaum-Granier