Après un début de séance positif, les Bourses européennes ont finalement lourdement chuté, aggravant leur perte après les sombres perspectives de la Deutsche Bank et la confirmation de la nette dégradation de l'activité économique aux Etats-Unis.

Le CAC 40 s'est ainsi replié de 4,6% à 3052 points. Ailleurs en Europe, les indices ont également terminé la séance dans le rouge à l'image du Dax qui a reculé de 4,4% et le FTSE a abandonné 5%.

Un peu plus tôt ce matin, au Japon, le Nikkei termine en hausse de 0,30%.

A Wall Street, les indices sont également en berne avec un repli de 3% pour le Dow Jones et de 3,1% pour le Nasdaq.

Les ventes au détail ont chuté de 2,7% outre-Atlantique en décembre, une évolution bien plus marquée que prévu. Les économistes anticipaient en moyenne une baisse de 1,1% le mois dernier. C'est de plus le sixième repli consécutif. Même en excluant le secteur de l'automobile, le bilan est aussi franchement négatif. Les ventes au détail ont baissé de 3,1%, contre -1,2% attendu.

Les stocks des entreprises américaines ont reculé de 0,7% en novembre. Par rapport à novembre 2007, ils affichent toutefois encore une hausse de 3,3%. Le ratio stocks sur ventes s'est établi à 1,41 en novembre 2008 contre 1,24 un an plus tôt.

En attendant l'entrée en fonction du nouveau président américain, l'attention des investisseurs continue à se porter sur les annonces et avertissements sur résultats. Nortel a notamment annoncé qu'il se place sous la protection du chapitre 11.

En Europe, les valeurs bancaires subissent de plein fouet les déclarations de Deutsche Bank. Le géant bancaire allemand a indiqué s'attendre à une perte nette de 4,8 milliards d'euros pour ses activités bancaires au quatrième trimestre 2008, en raison des conditions de marché exceptionnellement difficiles et de mesures de réduction de risques.
Et pour l'ensemble de l'année 2008, Deutsche Bank table désormais sur une perte nette de 3,9 milliards d'euros pour ses activités de banque.

Par ailleurs, dès hier, Ben Bernanke n'a pas rassuré les investisseurs concernant la santé du secteur bancaire en affirmant que le secteur du crédit restait dans une situation difficile et qu'il faudrait multiplier les mesures de soutien.

En Angleterre, le secteur bancaire est tellement sur le fil du rasoir que le gouvernement envisage d'aider directement les entreprises en difficulté, un exemple qui devrait être suivi par d'autres pays comme la France ou l'Espagne.

Du côté des valeurs parisiennes, le secteur financier a terminé en nette baisse à l'image de Société Générale qui recule de 10,9%, Axa chute de 10,8%, BNP Paribas plonge de 5,7% et Credit Agricole recule de 7,5%.

Saint-Gobain a pour sa part dévissé de 10,5% et Lafarge de 9,1%.

Le titre Vivendi recule de 3,1% à 20,7 euros en dépit de l'annonce du succès du placement d'un emprunt obligataire d'un milliard d'euros pour ' optimiser la structure de sa dette et en accroître la maturité moyenne '.

De même pour France Telecom qui abandonne 1,5% après l'annonce du placement d'un emprunt obligataire de 375 millions de CHF. Cet emprunt est de 4 ans et 9 mois à taux fixe (coupon de 3,375%).

Sanofi-Aventis signe la seule hausse du Cac 40 avec un gain de +2%.


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