par Nathalie Meistermann

Les revenus du groupe totalisent 1.354,9 millions d'euros (-0,1%) en 2008, un chiffre légèrement supérieur au consensus Reuters Estimates de 1.352 millions d'euros établi à partir des estimations de 16 analystes.

A titre de comparaison, son grand rival TF1 a dit s'attendre à une baisse de 6% de son chiffre d'affaires consolidé en 2008.

Au dernier trimestre, le chiffre d'affaires atteint 374,6 millions (+0,3%).

L'accélération du déclin des revenus publicitaires de la chaîne M6 (48% du total), déjà constatée au troisième trimestre (-6,5%), s'est poursuivie au dernier trimestre avec un repli de 6,6% contre 2,6% sur l'ensemble de l'exercice en raison de "la dégradation rapide de la conjoncture économique", selon le communiqué du groupe.

La filiale à 48,55% du groupe RTL fait toutefois valoir que "la chaîne M6 a confirmé sa surperformance et ses gains de parts de marché, traduisant ses performances d'audiences". Ses revenus publicitaires baissent en effet de 2,6% contre un recul de 9% pour l'ensemble des chaînes hertziennes historiques, selon TNS MI.

BAISSE DES REVENUS DES DIVERSIFICATIONS

Les autres recettes publicitaires du groupe (7% du total) accusent également un ralentissement en fin d'année, avec une progression de 29,5% au dernier trimestre à comparer à un bond de 40,3% sur l'année.

Les ventes de son pôle diversifications et droits audiovisuels baissent de 1,7% sous la pression du ralentissement des ventes à distance et des ventes physiques de vidéos et de musique.

Celles du pôle téléphonie mobile et internet progressent de 17,4% et celles du club de football des Girondins de 28%.

Ces revenus non publicitaires représentent 45% du chiffre d'affaires du groupe.

Le groupe ne donne aucune indication sur ses bénéfices annuels.

En Bourse, l'action affiche une baisse de 9,79% depuis début 2009 sous-performant l'indice européen des médias en recul de seulement 1,46% sur la même période, après l'avoir largement surperformé en 2008 en ne cédant que 23% en 2008 contre 40% pour l'indice.

Les analystes estiment que la suppression de la publicité sur les chaînes publiques à partir du 5 janvier 2009 et l'augmentation de la durée publicitaire sur les chaînes privées permettront à TF1 et M6 de compenser la contraction du marché publicitaire en 2009, sans pour autant constituer le "jackpot" un temps évoqué.

Selon plusieurs agences d'achats d'espace, les transferts potentiels de budgets de France Télévisions vers les chaînes historiques ne devraient guère dépasser les 200 millions d'euros, dont un quart irait à M6.

Edité par Jean-Michel Bélot