BRASILIA, 4 janvier (Reuters) - Le Brésil ne fuira pas ses responsabilités et jouera un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique, alors que le monde se trouve dans une situation d'urgence, a déclaré mercredi Marina Silva, nouvellement nommée à la tête du ministère de l'Environnement.

Marina Silva a annoncé qu'une autorité spécifiquement chargée des questions climatiques et de la déforestation allait être mise en place au sein de l'administration du président Luiz Inacio Lula da Silva, revenu officiellement au pouvoir dimanche pour un troisième mandat.

Lula a d'emblée supprimé des mesures prises par son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui avait assoupli les normes de protection environnementale et permis à la déforestation d'atteindre un pic de 15 ans.

S'exprimant dans un discours pour son entrée en fonction, Marina Silva a déploré que l'"agenda environnemental a été détruit par le précédent gouvernement", à tel point, a-t-elle ajouté, que le Brésil est devenu un "paria" dans le monde en matière de lutte contre le changement climatique.

La ministre a annoncé la création d'un département chargé de l'économie verte, tout en prévenant que la transition énergétique prendrait du temps. (Reportage Lisandra Paraguassu; version française Jean Terzian)