Laval (awp/afp) - Le groupe laitier Lactalis, touché en 2017 par un scandale sanitaire sur son activité nutrition infantile, a dégagé un bénéfice net en repli en 2017, à 387 millions d'euros, contre 406 millions un an plus tôt.

Le bénéfice net 2018 sera "en légère amélioration", a indiqué mercredi le patron de Lactalis, Emmanuel Besnier, lors d'une rare présentation des bilans du groupe devant quelques journalistes.

M. Besnier a confirmé l'objectif du groupe de réaliser 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020, contre 18,5 milliards d'euros en 2018.

Les ventes de l'année 2018, pas encore consolidées par Lactalis, seront plombées par les changes, notamment en Turquie et au Brésil, qui s'ajouteront à l'impact de la crise sur la nutrition infantile.

A la perte d'exploitation due à l'arrêt de l'usine de Craon, se sont ajoutés 12 millions d'euros de travaux investis par le groupe dans l'usine, ainsi que les indemnisations: le remboursement de boîtes de lait infantile pour les enfants qui n'ont pas été touchés, et des indemnisations pour 25 familles de bébés qui ont été atteints de salmonellose et qui se sont adressées au groupe.

La croissance en 2018 ressort à 0,5%, mais "hors (effets de) change, la croissance serait à plus de 5% par rapport à l'année précédente", a indiqué le directeur général Daniel Jaouen.

Le groupe qui a une forte politique de croissance externe (8 acquisitions réalisées en 2018), avait une dette nette de 3,2 milliards en 2016 et 4 milliards en 2017.

"Nous sommes une entreprise qui fait beaucoup de croissance et la famille a décidé de réinvestir le cash flow de l'entreprise. Mais nous finançons également la croissance par de la dette", a expliqué M. Besnier.

afp/jh